La famille Cadet a tout perdu dans l’incendie de sa maison au Port. Aujourd’hui, elle a entrepris les premières démarches pour se faire reloger, en se tournant vers le Centre communal d’actions sociales. Mais le relogement s’annonce compliqué.
Après cet incendie qui a complètement ravagé sa maison à la Rivière-des-Galets, c’est au Centre communal d’action sociale (CCAS) du Port que la famille Cadet a rendez-vous ce lundi matin.
En caméra cachée, Marie-Florine, on peut entendre la colère de la mère de famille qui a tout perdu. "Na 20 ans mi té pour cour derrière zot mi té dans un caz à piège à rat. Dit à li déplace à li vient voir à moin, et que mavé deux zenfants pris dans les flammes".
Le dossier n’est pas simple à traiter ; pour la municipalité, c’est une famille de six personnes dont quatre enfants qu’il faut reloger. La mairie du Port y travaille. "Nou lé en train de faire notre possible pour que cette famille soit sortie de ce sinistre. Et nou lé en train de chercher un logement d’urgence, et d’aider cette famille comme nou na l’habitude de faire à la ville du Port pour ces familles dans ce genre de situation", martèle Sergio Erapa, adjoint au maire du Port, chargé de l’économie sociale et solidaire.
Cela fait une vingtaine d’années que l’on a promis à la famille Cadet, dans le cadre d’un plan de résorption de l’habitat insalubre. Mais, jusqu’ici, toujours rien.
"Soit disant navé le projet qui devait être relogé. Dernièrement navé le rat etc. quand la pluie la tombé etc. En octobre, bana la mette un panneau de construction, donc on se disait peut-être cette année, mais tous les années lé comme ça".
L’adjoint au maire de reconnaître : "Effectivement, ce n’est pas facile à mettre en place. Depuis que nou lé arrivé aux affaires, nou fait nout maximum pour que cette situation se décante".
Afin de pouvoir être relogés définitivement, un relogement provisoire sera proposé à cette famille sinistrée dans les prochains jours. En attendant, famille et amis donnent un coup de main sur les lieux de l’incendie pour récupérer ce qui est encore possible.