Les victimes Réunionnaises du Mediator continuent le combat. Une dizaine d’entre elles ont rencontré ce matin le directeur de l’Agence régionale de Santé. Elles demandent de l’aide pour réunir plus de preuves.
Pour les victimes du Mediator, c’est le combat d’une vie ; ils cherchent du soutien. Lors de la rencontre avec François Maury, le directeur de l’Agence régionale de Santé de l’océan Indien (ARS OI), elles ont eu le sentiment d’avoir été entendues.
Pour Berthe Seewathian, l’une des victimes réunionnaises du Mediator, "c’est encore un petit pas en avant. Parce que le directeur la dit que li prend la responsabilité d’écrire au ministre de la Santé, Marisol Touraine. Mais aussi de voir avec le président ou le directeur de la Caisse de Sécurité Sociale, parce que la majorité des victimes n’a point de papier, d’ordonnance, prouvant que zot la pris du Mediator. Le directeur de l’ARS s’est engagé à voir avec la CGSS de retrouver toutes ces traces".
C’est l’une des principales difficultés des victimes dans cette affaire : trouver des preuves, et réussir à faire reconnaître leur statut de victime, face à une justice qui fait parfois la sourde oreille, comme le pense Raymond Dugain, proche d’une victime du Mediator. "Nous avons fait quatre dossiers en Métropole, et ils ont été rejetés. En faisant passer une radio du coeur, ils n’ont rien trouvé, rien d’autre".
Le collectif est épaulé par l’Union des femmes réunionnaises (UFR). Satisfaites de cette rencontre avec le directeur de l’ARS, elles attendent maintenant du concret.
"Ce que nous voulions c’est déjà qu’ils comprennent l’importance et l’urgence du dossier, puisque le temps est compté ; certaines victimes ne sont plus là. Maintenant nous sommes impatientes de voir quelles vont être les actions mises en oeuvre pour faire réellement avancer ces dossiers", souligne Hélène Rougeau.
Cette rencontre est une nouvelle étape pour les victimes réunionnaises du Mediator. Par ce moyen, elles espèrent faire accélérer les démarches pour obtenir la reconnaissance qu’elles attendent.