La chambre d’Instruction a décidé de laisser libre John Soares Da Silva, en cavale depuis 2012 suite à sa condamnation à 12 ans de prison en Angleterre. La Justice réunionnaise décide de ne pas remettre l’accusé aux autorités britanniques.
John Soares Da Silva reste libre. Le Portugais condamné à 12 ans de prison en Angleterre pour avoir tiré sur sa femme était en cavale depuis 4 ans à La Réunion. Le tribunal correctionnel a décidé de ne pas ordonner son extradition et sa remise aux autorités britanniques.
John Soares Da Silva était recherché par Interpol (consortium international des polices) depuis qu’il a pris la fuite en 2012. Interpellé à La Réunion, le parquet avait requis sa remise aux forces de l’ordre britanniques.
Le tribunal correctionnel de Saint-Denis a finalement décidé de le laisser libre et de ne pas ordonner son extradition ou sa remise à la police britannique.
Les faits datent de 2003. John Soares Da Silva vit alors à Ashford en Angleterre lorsqu’il est interpellé par la police britannique pour avoir tiré sur son ex-femme. Il est alors placé en détention provisoire mais bénéficie d’une remise en liberté conditionnelle. Le tireur fuit l’Angleterre et se dirige vers la métropole.
Le Portugais âgé d’une cinquantaine d’année passe huit ans dans l’Hexagone avant de finalement retourner en Angleterre en 2011. L’affaire n’est pas classée. L’homme est de nouveau incarcéré avant d’être remis en liberté conditionnelle.
La photo de trop
John Soares Da Silva entame une nouvelle cavale en 2012 à La Réunion.
La justice britannique le condamne alors à 12 ans de réclusion criminelle - en son absence - alors que l’homme est sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis 4 ans.
Entre temps, John Soares Da Silva s’était intégré à La Réunion en décrochant un contrat en intérim en tant que scaphandrier sur le chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL) depuis le début de l’année 2016.
Sa vie “bascule” à cause d’une photo postée sur le réseau social Facebook : les forces de l’ordre repèrent alors sa trace et le scaphandrier est finalement arrêté le vendredi 24 juin.
Des éléments qui restent flous
Lors de sa première comparution, le parquet avait requis son transfert au Royaume-Uni. Une semaine plus tard, l’État britannique a fourni de nouveaux éléments qui ont relancé le débat. Pour respecter le code de procédure pénal et s’appuyer sur les arrêts de la cour de cassation, l’avocat général maintient ses premières requisitions amenant à la remise aux autorités anglaises.
Le Portugais fixé sur son sort
John Soares Da Silva a actuellement placé en détention provisoire à la prison de Domenjod. Il contestait sa détention à La Réunion et particulièrement sa remise aux autorités britanniques.
Son avocate a demandé la non-validation du mandat d’arrêt international délivré à son encontre. Il y aurait eu une erreur : il semblerait qu’une mauvaise case ait été cochée.
À noter que l’extradition est une procédure par laquelle la justice d’un pays - ici La Réunion - accepte de livrer à la justice d’un autre pays - l’Angleterre - une personne poursuivie ou condamnée par la justice de ce dernier, soit John Da Silva pour ce cas précis.
Le tribunal correctionnel de Saint-Denis a finalement décidé de le laisser libre et de ne pas ordonner son extradition ou sa remise à la police britannique.