Six des sept détenus qui ont participé à une bagarre à la prison de Domenjod et ont blessé des agents pénitentiaires ont été jugés ce matin au tribunal.
Le 6 juin dernier, une bagarre s’était produite dans l’enceinte de la prison de Domenjod. Plusieurs détenus avaient pris pour cible des agents pénitentiaires dont 7 ont été blessés. Les agresseurs ont écopé de ont écopé de peines allant de 6 mois à 2 ans, révèle Le Journal de l’Île.
Six des sept détenus accusés de violences ont été jugés ce lundi matin au tribunal de Champ Fleuri. D’après nos informations, toutes les personnes présentent devant la Justice ont reconnu les faits et se sont excusées. Mais pour l’UFAP-UNSa, les agresseurs ne "semblent pas prendre la mesure de la gravité de leurs actes".
L’avocat de la défense et les représentants de la Justice ont aussi salué la réaction des agents pénitentiaires pour maîtriser les agresseurs.
Nicolas Calogine de l’UFAP-UNSa (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire-Union nationale des syndicats autonomes) explique que le syndicat est tout de même "satisfaits". Les accusés ont écopé de peines allant de 6 mois à 2 ans.
Un septième détenu n’a pas été jugé aujourd’hui. Il a obtenu un report d’audience pour préparer sa défense. Compte tenu des accusations, il risque une peine de prison plus importante. Il devrait être jugé au début du mois d’août.
À noter qu’il n’y a pas eu d’audience concernant les dommages et intérêts demandés par les victimes. En effet, plusieurs ont encore des séquelles et certains ont un traumatisme et n’ont pas pu se présenter.
Les conséquences dans la prison
Suite à la bagarre , les agresseurs avaient été déplacés au Commissariat Malartic à Saint-Denis. Après le prolongement des peines des détenus, le syndicat souhaite demander leur transfert pour éviter de confronter les victimes et les agresseurs. Si ce n’est pas possible, un placement en isolement sera demandé.
Depuis cette bagarre générale, les mesures de sécurité ne sont plus les mêmes. Avant cet épisode de violence qui avait été décrit comme un "début de mutinerie", les surveillants intervenaient directement lors d’une bagarre pour séparer les détenus.
Maintenant, le même protocole qu’au niveau national est appliqué. Les surveillants s’équipent et évaluent les risques avant de s’interposer. L’intervention des agents pénitentiaires se fait donc maintenant beaucoup plus tard.
Des colis lancés pour les détenus
La violente bagarre qui s’était produite le 6 juin dernier aurait résulté d’une intervention des surveillants. Le dimanche précédent l’épisode de violence, 5 colis avaient été envoyés illégalement dans l’enceinte de la prison. Les agents pénitentiaires ont donc procédé à des fouilles. Ce qui aurait été mal accepté par les détenus.
Depuis, des travaux sont en cours au niveau du grillage extérieur installé quelques mètres autour de la prison. Celui-ci a été réparé. En plus de cela des tranchées ont été creusées. Un meilleur entretien du terrain qui mène jusqu’à l’enceinte pénitentiaire - la coupe des herbes hautes - devraient permettre à ralentir ou dissuader les éventuels passeurs de colis.