3 ans d’inéligibilité ont été requis contre Nassimah Dindar, Jean-Jacques Vlody et Bachil Valy dans le cadre de l’affaire du Foyer de Terre Rouge. Le procès s’achève aujourd’hui, les avocats des accusés et les élus se défendent des accusations.
À la barre comparaissent depuis mercredi plusieurs élus dont la présidente du département Nassimah Dindar, un député, Jean-Jacques Vlody, un maire en exercice, Bachil Valy, mais aussi des élus du Département, Michel Soucramanien et Yvon Bello : 5 personnes au total. Les élus sont poursuivis pour complicité.
"Zembrocal juridique"
L’avocat du maire Bachil Valy a réagi suite aux réquisitions : "Il s’agit d’un dossier où l’on ne peut pas passer d’un zembrocal politique à un zembrocal juridique. On ne peut pas reprocher à Bachil Valy d’avoir fait embaucher des personnes qui seraient des sympathisants. Ce n’est pas vrai et ce n’est pas le dossier."
Il ajoute : "Quand il donne le dossier de sa belle-soeur, elle n’est pas recrutée. Je m’interroge sur le sens même de l’accusation. Nous n’avons rien à nous reprocher. L’innocence totale de Bachil Valy a été démontrée."
"Une plainte fantaisiste"
Frédéric Hoarau, Vlody : "On a démontré qu’aucun système n’a été mis en place pour favoriser et permettre à des personnes d’une orientation politique choisie d’obtenir un emploi au détriment d’autres personnes. C’est ce qui est important aujourd’hui."
L’avocat continue : "Je regrette qu’on s’enferme aujourd’hui dans un obscurantisme judiciaire pour pouvoir condamner un homme politique. Il y a une plainte totalement fantaisiste - sur des faits qui ne peuvent pas avoir existé - parce qu’on n’a pas encore embauché. C’est un dossier totalement vide."
Réquisitions : les élus surpris
Jean-Jacques Vlody, député, déplore lui : "Je pense que les réquisitoires ne sont pas à la hauteur des débats. Ca ressemble beaucoup à un dossier à charge, de règlement de compte politique. Je n’ai pas volé, détourné de l’argent. J’ai envoyé 7 CVs dont certains font maintenant de la politique contre moi."
Nassimah Dindar, présidente du Conseil départemental ajoute : "Je ne m’y attendais vraiment pas. Les élus réunionnais sont des élus qui travaillent. Dire aujourd’hui que tous sont aussi sales avec des négociations mises en place avec des majorités zembrocale. Je reste très confiante. "