Maître Alain Rapady, avocat du SDIS 974, est partie civile dans le procès aux Assises de Patrice Nirlo. L’ancien pompier est accusé d’être à l’origine de 5 incendies volontaires. L’avocat revient sur le caractère historique de l’audience qui arrive.
Maître Alain Rapady sera aux assises mercredi 3 février pour défendre les intérêts du SDIS 974 (Service Départemental d’Incendie et de Secours) suite aux incendies du Maïdo survenus en 2010 et 2011. Il s’exprime en direct sur Antenne Réunion à la veille de l’audience.
Les pompiers
"Les faits qui sont reprochés à Patrice Nirlo ressemblent à ce qu’on a pu appeler la 5è colonne : le danger qui vient de l’intérieur."
"Les pompiers exercent un métier dangereux, difficile. Ce sont ces métiers où ils exercent une maîtrise de soi, un contrôle de ses émotions. il faut constamment réaliser ce pourquoi on est là et faire attention à sa propre vie."
"Les conditions difficiles rendent les pompiers peu bavards."
Un procès historique
"Il y a deux formes de préjudices que le SDIS a subi : il y a le préjudice moral qui résulte des circonstances de la commission des faits et celui qui résulte de l’application de la loi car depuis 2003, le législateur a souhaité que dorénavant, les Services départementaux d’incendie et de secours puissent réclamer à l’incendiaire les frais exposés pour éteindre l’incendie."
"C’est la première fois qu’un SDIS va se porter partie civile."
"Il va devoir affronter les jurés. Ce sont les jurés et les magistrats qui vont apporter leur jugement. La Cour d’Assises ne va pas juger une victime mais un accusé qui a commis des crimes. Il ne faut pas se laisser déborder par les émotions."
La question de la responsabilité
"Pour qu’une société fonctionne correctement, chacun doit être gardien de lui-même, on ne peut pas transférer sa responsabilité sur l’autre."