Dimanche 4 octobre, une conductrice de bus a été agressée - pour la troisième fois - à la gare routière de Saint-Louis. Pour dénoncer ce nouvel acte de violence, les chauffeurs de bus du réseau Alternéo ont décidé de débrayer pendant une heure ce lundi matin.
Par solidarité et pour dénoncer un nouvel acte de violence, une quarantaine de chauffeurs de bus du réseau Alternéo ont stoppé le travail ce lundi 5 octobre pendant une heure.
Une femme agressée à trois reprises au volant de son bus
"Hier, un homme qui m’a déjà agressé est monté dans mon bus pour m’insulter... Il a essayé de me toucher et a menacé de me tuer" tente d’expliquer la conductrice du bus, entre deux sanglots. Adèle a été agressée trois fois dans l’exercice de ses fonctions et elle est aujourd’hui sous le choc.
Traumatisée par cette troisième agression, cette femme a peur de reprendre le volant.
Les chauffeurs du réseau Alternéo craignent pareillement de travailler. Et ce matin, ils ont donc décidé de monter au créneau pour dénoncer les actes de violences. Les chauffeurs affirment que les agressions physiques et verbales sont régulières durant les trajets ou à la gare de Saint-Louis. Ces professionnels de la route ne veulent plus travailler la peur au ventre.
Ce lundi matin, une délégation du personnel a été reçue par les responsables du réseau Alternéo. Des actions concertées devraient être mises en place entre les compagnies de bus, les agents de sécurité et les forces de l’ordre.
Après une heure de débrayage, les chauffeurs de bus ont repris le travail. Selon nos informations, des actions ciblées et "coups de poing" devraient être mises en place après chaque incident.