Un groupe Facebook comptant plus de 7 000 membres prévient les automobilistes de la présence de radars sur les routes de l’île. Un procédé qui a déjà été puni par la loi. Les policiers expliquent eux que ce type d’échanges ne gêne pas leurs opérations.
En fin d’année dernière, une quinzaine d’internautes ont été condamnés à un mois de suspension de leur permis de conduire pour avoir signalé des contrôles routiers sur un groupe Facebook par le tribunal correctionnel de Rodez dans l’Aveyron.
Pourtant, ces pratiques sur les réseaux sociaux sont courantes bien que par le passé punis par la loi. À La Réunion, un groupe Facebook compte plus de 7 000 membres qui s’informent mutuellement quotidiennement de la présence de contrôles routiers dans l’île.
Un procédé qui "ne pose pas de problème"
Le commandant Herbert Joseph, chargé de la sécurité routière, explique : "Pour nous, ça ne pose pas de problème particulier dans le sens où notre action n’est pas de piéger les gens, c’est en fait d’améliorer la sécurité routière."
"Le fait d’implanter des dispositifs de radar n’est pas pour faire de l’argent. C’est pour rendre les automobilistes beaucoup plus attentifs à ce qu’ils font sur la route. Ce n’est pas un terrain de jeu, c’est plein de risques et depuis quelques années, le nombre de véhicule augmente et il y a une densité de véhicules énormes qui génèrent pas mal d’incidents."
Toujours des automobilistes en infraction
Le commandant Herbert Joseph rappelle d’ailleurs que les forces de l’ordre veulent aussi informer les automobilistes : "Même nos homologues gendarmes ont un site où ils dévoilent les endroits où ils disposent les radars pourtant les gens se font toujours attraper. À Saint-Gilles par exemple, ils font des contrôles après les boîtes et les gens se font toujours prendre. C’est pas un souci pour nous que les gens dévoilent nos emplacements."