Jugé en appel pour le meurtre de Roland Zanéguy, Raymond Madacène crie toujours son innocence. Ce matin, l’avocat général a requis une peine de 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre du sexagénaire.
Ce jeudi matin, l’avocat général a requis la même peine que celle prononcée en première instance, à savoir 15 ans de réclusion criminelle.
De son côté, l’accusé assure, comme en première instance, qu’un troisième individu était dans la voiture. Il affirme toujours ne pas avoir vu ce qui c’est passé dans le véhicule.
Concernant la thèse d’un troisième homme dans cette affaire de meurtre, l’avocat général a été clair : selon lui, le troisième homme à bord du taxi serait "Fantomas". L’avocat général a assisté sur le fait que le meurtre commis est un acte "gratuit et sanglant".
Mercredi matin, lors de l’audience, le médecin légiste est intervenu. Selon ses analyses, il n’a fallu que 15 minutes pour que la victime se vide de la moitié de son sang.
Rappel des faits
L’agression mortelle remonte au 7 avril 2011. La victime fait monter Raymond Madacène à bord de son taxi. Tous les deux dans le véhicule, le ton monte entre les deux hommes à cause d’une histoire de ceinture de sécurité.
C’est alors que le sexagénaire aurait sorti un couteau et aurait porté un coup au thorax du chauffeur, alors qu’ils se trouvaient en plein milieu du pont métallique de la Rivière-des-Pluies.
Roland Zanéguy aurait eu le temps de sortir de sa fourgonnette et de raconter la scène à des témoins à bord d’un autre véhicule, avant de s’écrouler à l’arrivée des secours. Gravement blessé, il décède une dizaine de jours après l’attaque, lors de son séjour à l’hôpital.
L’agresseur présumé s’est ensuite enfui avant d’être interpellé quelques heures plus tard. L’arme blanche en sa possession, en état d’ébriété (plus de deux grammes d’alcool par litre de sang), Raymond Madacène devient le suspect principal.
Depuis le début de l’enquête, Raymond Madacène n’a cessé de nier les faits. Le meurtrier présumé évoque la présence d’un second passager à bord du taxi. Une information non corroborée par les témoins à qui Roland Zanéguy s’est adressé.
(Image d’archives - 7 avril 2011)