Les quatre hommes placés interpellés mardi matin dans le cadre d’un coup de filet antiterroriste sont toujours retenus garde à vue. Quant à la cinquième personne - une femme âgée de 62 ans -, elle a été relâchée hier soir. Cette femme a avoué avoir fourni 1 500 euros à son fils, Anthony qui est parti combattre en Syrie en compagnie de sa petite-amie Emma.
L’enquête portant sur les cinq personnes interpellées mardi 2 juin à Saint-Denis avance. On sait aujourd’hui quels sont les liens qui unissent ces individus.
Les quatre hommes sont toujours entendus par les enquêteurs de la cellule anti-terroriste de Paris dans le cadre de leur garde à vue. Mais la cinquième personne - une mère de famille âgée de 62 ans -, elle a été relâchée hier soir et elle a donc pu regagner son domicile.
Hier, cette sexagénaire a avoué avoir fourni 1 500 euros à son fils, Anthony. Ce jeune homme est parti combattre en Syrie en compagnie de sa petite-amie prénommée Emma.
Selon les premières observations des forces de l’ordre, un lien existerait entre l’exilé et Nassirdine, un Saint-Andréen mort en Irak en combattant avec les djihadistes.
Après deux jours passés en garde à vue, la mère d’Anthony - un Réunionnais candidat présumé au Djihad - a pu reprendre le cours de sa vie. Selon son avocat, rien n’a été retenu contre elle. "Il apparaît que ma cliente a envoyé une somme de 1500 euros à son fils au cours de l’année 2014. (...) Mais ce qui ressort des auditions : c’est qu’à aucun moment, cet argent n’a été envoyé pour financer une quelconque opération terroriste (...)" détaille Maître Selly. Avant d’ajouter que : "le malheur de cette famille, c’est d’avoir un proche parti faire le Djihad en Syrie. Ils ne sont en rien responsables de cette situation".
Interrogé ce matin, le petit frère du jeune homme parti en Syrie confirme que sa mère n’a rien à voir avec cette filière de recrutement au Djihad.
Selon nos informations, la mère d’Anthony a repris le travail dès ce matin.
Les 5 personnes interpellées ce mardi à La Réunion forment-ils un réseau aux intentions terroristes ? Voici comment ces 5 personnes sont liées.
Le coup de filet anti-terroriste orchestré mardi 2 juin dans le centre-ville de Saint-Denis a permis d’interpeller cinq personnes, quatre hommes et une femme.
Il faut souligner le fait que cette opération est la plus importante dans l’océan Indien depuis le développement récent de la menace djihadiste.
Sur ces 5 personnes, se trouve Nail, un homme de 21 ans qui se décrit comme un prédicateur salafiste, il aurait un rôle central dans cette affaire.
Puis, il y a deux jumeaux de 18 ans - Thomas et Anthony - qui prévoyaient de partir faire le Djihad. Ils auraient été enrôlés par le premier suspect. Ils se sont convertis il y a entre un an et six mois. Cela ferait deux mois qu’ils connaissent Nail, d’après la mère des jumeaux qui a témoigné au micro d’Antenne Réunion.
Le quatrième interpellé est un père de famille âgé de 24 ans. Il pourrait être l’un des deux profils qui intéressent le plus les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure dont les enquêteurs sont arrivés à La Réunion pour mener ce coup de filet. Prénommé Irfan, il aurait égalemet été sous l’influence de Nail, celui qui se décrit comme un prédicateur salafiste.
Quant à la femme âgée de 62 ans, elle reconnaît avoir donné 1500 euros à son fils Anthony - parti en Syrie avec sa compagne - mais elle nie l’avoir encouragé à partir.