Un cambriolage a failli tourner au drame mardi 21 avril au beau milieu de l’après-midi, dans une villa de Saint-André. Surpris en plein cambriolage, deux hommes cagoulés et armés n’ont pas hésité à menacer la locataire avant de mettre le feu à la case. Nathy d’Eurveilher - la victime de ce vol avec violence - a accepté de témoigner pour Antenne Réunion.
Armés d’un sabre, deux cambrioleurs ont été surpris en plein vol dans une maison située à Saint-André.
Menacée et bousculée, la victime de ce violent cambriolage a accepté de témoigner face à la caméra d’Antenne Réunion. La locataire de cette villa a réussi à garder son calme et son sang froid malgré la violence des deux cambrioleurs et les menaces qu’elle a subi.
Nathy d’Eurveilher était en train de travailler dans son bureau lorsque deux hommes ont fait irruption dans son bureau. À la recherche d’argent et de bijoux, ils ont menacé la femme de 35 ans de lui couper la main.
"Je travaillais et j’ai regardé l’heure sur mon ordinateur car j’étais très en retard pour partir. J’ai senti un mouvement et j’ai relevé la tête et j’avais deux hommes armés dans mon bureau. (...) Ils m’ont dit de me taire sinon ils allaient me couper un doigt (...). Ils m’ont qu’ils voulaient de l’argent et des bijoux. Donc j’ai donné tout mes bijoux...".
"Quand on est arrivés dans le couloir, mon chien - qui avait déjà tenté d’intervenir par la porte de mon bureau qui était fermée - était au niveau de la porte d’entrée et il attendait l’ordre pour attaquer. (...) Mais le chef des deux hommes m’a demandé de faire dégager mon chien en menaçant de le tuer... J’ai eu un instant d’hésitation et je me suis dit que mon chien n’aurait pas le temps d’arriver".
"Je leur ai expliqué que je n’avais pas d’argent sur moi et c’était vrai. (...) Ils m’ont demandé un sac, je leur en ai donné un pour mettre les affaires dedans... Ils trouvaient que je n’avais pas assez de bijoux, pas assez d’argent et ils devenaient de plus en plus agressifs...
"Le téléphone s’est mis à sonner, j’ai voulu aller répondre et ils m’ont barré le passage, ils m’ont bousculé".
"L’agressivité est montée d’un cran (...). Il m’a mis la lame sous la gorge"
"Et à un moment donné, l’agressivité est montée d’un cran. Ils ne comprenaient pas que j’ai une grande maison et qu’il n’y ait pas d’argent, pas de coffre... Et là, ils m’ont menacé de me couper plusieurs doigts".
"Pendant tout ce temps-là, même si j’avais peur en voyant l’arme, la seule chose que j’avais en tête, c’était de rester calme, de ne pas montrer de faille. Je me suis dit que ce serait la seule chose qui me permettrait de m’en sortir, ou pas, mais c’était la seule chose que j’avais en tête...".
L’un des voleurs est devenu de plus en plus agressif et il a mis le feu à la chambre. "C’est le moment où j’ai perdu pied. Quand j’ai vu les flammes, je les ai supplié de me laisser éteindre le feu. (...) Je commençais à m’agiter et il m’a mis la lame sous la gorge". Furieux, l’homme a ensuite menacé Nathy d’Eurveilher de lui trancher la main.
Une dispute a ensuite éclaté entre les deux hommes et ils ont décidé de prendre la fuite, laissant la trentenaire dans sa maison en flammes. Sans téléphone, la première réaction de Nathy d’Eurveilher a été de vouloir éteindre le feu. Brûlée au niveau des membres supérieurs, de l’épaule, du visage et des cheveux, cette femme a ensuite trouvé la force de courir pour aller alerter les voisins les plus proches.
"Je me suis précipitée dehors mais le portail électrique ne s’ouvrait plus. Donc j’ai escaladé et j’ai couru alerter les voisins les plus proches".
Une plainte a été déposée hier. Les auteurs de ce violent cambriolage sont activement recherchés par les forces de l’ordre.