Un agent communal - responsable du service funéraire - de Saint-Joseph est actuellement dans le collimateur de la justice. Cet homme est soupçonné d’avoir délivré de faux titres de propriétés et détourné près de 100 000 euros en vendant plusieurs fois la même concession à différentes familles.
Selon une information révélée par nos confrères du Journal de l’Ile, un agent communal de Saint-Joseph est soupçonné d’avoir délivré de faux titres de propriétés afin de détourner de l’argent en vendant des tombes fantômes. Plus d’une centaine de familles auraient été flouées entre 2012 et 2013.
Dans les allées du cimetière du Butor à Saint-Joseph, le sujet est sensible. Et pour cause, l’employé communal impliqué dans cette affaire aurait détourné entre 80 à 100 000 euros.
L’ancien responsable du service funéraire de la commune aurait arnaqué une centaine de famille en un an. Les rares personnes qui acceptent de parler ne parviennent pas à comprendre que l’on puisse voler des familles endeuillées.
De 2012 à 2013, le suspect - proche de la retraite - est accusé d’avoir falsifié des documents afin de vendre plusieurs fois la même concession dans l’un des trois cimetières de la commune. Il empoche alors les sommes normalement dues au percepteur.
La mairie de Saint-Joseph s’est rendue compte de l’escroquerie lors d’une absence du responsable. Il a immédiatement été suspendu puis révoqué.
Interrogé à ce sujet, le député-maire de Saint-Joseph insiste sur le fait que "le deuil ne peut pas être bafoué".
"J’estime que l’on ne peut pas tolérer qu’un agent puisse bafouer la dignité des gens qui sont dans une période difficile lorsqu’ils sont dans une période de deuil. Nous avons entamé une procédure judiciaire pour cela et je veux que les familles ne soient pas lésées" explique Patrick Lebreton.
Ouverte il y a un peu plus d’un an, l’enquête menée par les gendarmes de Saint-Joseph est toujours en cours. Dans cette affaire de faux, usage de faux, abus de confiance et détournements de fonds, la municipalité s’est constituée partie civile. Elle ne veut pas que cette mauvaise image concernant un agent n’affecte tous les employés communaux.