Passionné d’aviation et pilote depuis une vingtaine d’années, Michel Chotel était un ami de Jérôme Narsapa, le pilote décédé ce lundi dans un terrible crash au Guillaume, dans les Hauts de Saint-Paul. Sous le choc, il a accepté de témoigner. Les proches du pilote ne parviennent pas à comprendre ce qui a pu provoquer ce terrible accident.
Un drame aérien s’est produit ce lundi dans les Hauts de Saint-Paul. Un ULM de type Rans Coyote II S6 s’est écrasé sur une exploitation agricole difficilement accessible dans le secteur de Tan Rouge au Guillaume.
Le pilote de l’appareil (ULM 974) et sa passagère sont décédés.
Jérôme Narsapa était âgé d’un trentaine d’années. Directeur général d’ULM 974, ce pilote chevronné avait une quinzaine d’années d’expérience. Pour l’heure, les circonstances de cet accident restent floues et ses proches ne parviennent pas à comprendre ce qui a se produire durant le vol.
Ce matin, les conditions météorologiques étaient bonnes lorsque Jérôme Narsapa a entamé un survol de l’île en ULM.
Pour les proches de Jérôme Narsapa, c’est le choc. Traumatisé, Michel Chotel s’est immédiatement rendu dans le QG de son ami situé à Cambaie.
"Jérôme, c’était un pilote chevronné"
"C’est un ami (...) et je ne sais pas ce qui a pu lui arriver. C’est un pilote chevronné, un excellent pilote, quelqu’un qui connaissait vraiment les ULM. Il pratiquait le vol d’ULM depuis fort longtemps. Je le connais depuis plusieurs années" explique Michel Chotel, sous le coup de l’émotion.
Leur histoire d’amitié s’est également écrite avec la vente d’un appareil. "Il m’a vendu une superbe machine. (...) La machine qui m’a donné le plus de bonheur sur cette terre, c’est celle que m’a vendu Jérôme".
Choc et émotion sur la base de Cambaie
Sur la base aérienne de Cambaie, l’émotion était immense ce lundi matin. Les proches du pilote ainsi que les membres de sa famille étaient sur place, traumatisés par le drame.
A Cambaie, cette disparition est un véritable coup de massue. Plusieurs aviateurs ont travaillé avec Jérôme Narsapa. Reconnu pour être un bon manoeuvrier, les pilotes se disent unanimement attristés de perdre un proche.
D’après les premières constatations, le dessus des ailes de l’engin étaient endommagées, ce qui pourrait faire penser à une explosion en vol avant que l’ULM en vienne à s’écraser.
Il serait alors possible d’évoquer l’hypothèse d’un atterrissage d’urgence qui se serait mal passé. L’engin - un ULM de type Rans Coyote II S6 - avait subi une vérification le matin même et était apte à voler.
Afin de déterminer avec exactitude ce qui causé ce terrible accident, l’enquête devrait être confiée à la BGTA (Brigade de Gendarmerie des Transports Aériens.