Suite aux suicides de deux adolescents se suivant de quelques jours, Lutchmee Danon Odayen, directrice de l’association Prévention suicide, se penche sur ces drames.
Disparu depuis le 12 octobre, Mahéry Blanchon était porté disparu. Deux jours plus tard, son corps est retrouvé en contrebas du pont Vinh San. D’après les premiers éléments, le jeune homme âgé de 15 ans se serait donné la mort.
Quelque jours plus tard, jeudi soir, un autre lycéen, de 17 ans, qui semble-t-il, était une connaissance du premier jeune s’est lui aussi jeté du même pont à Saint-Denis.
Selon Lutchmee Danon Odayen, directrice de l’association Prévention suicide, qui se penche sur ces drames, il existe un phénomène de sur-suicide. "Un suicide peut engendrer au moins une vingtaine de tentatives dans l’entourage. Il y a un effet de reproduction et d’imitation du geste ou une sur-identification par rapport à la personne qui s’est suicidée."
Elle explique : "Lorsqu’on est adolescent, on a un gros lien d’attachement. On est attaché à ses camarades, à ses pairs. Et quand quelqu’un s’en va, on a l’impression qu’il faut le soutenir de cette manière là."
La directrice de l’association Prévention suicide assure : "on peut soutenir les pairs, on peut soutenir la famille, l’entourage autrement qu’uniquement par l’acte de suicide", rappelle-t-elle.
Lutchmee Danon Odayen livre quelques conseils pour les amis et la famille des victiems : "Après un suicide, je pense qu’il faut vraiment que les personnes puissent exprimer leurs émotions, leurs pensées, leurs idées et ce qu’ils ont vécu. C’est un gros stress, qui va durer entre 2 jours et 4 semaines et pendant tout ce mois là, il faut entourer les personnes qui ont vécu ce drame."