Poursuivis pour "violence en réunion", trois agents de sécurité de la discothèque "Le Duplex" - située sur le front de mer de Saint-Pierre - sont jugés ce mardi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Des peines allant de deux à quatre mois de prison avec sursis ont été requises à l’encontre de ces trois vigiles.
Les faits se sont déroulés durant la nuit du vendredi 9 au samedi 10 août 2013. Alors âgé de 22 ans, Tony L a affirmé avoir été tabassé par des vigiles dans une discothèque située sur le front de mer de Saint-Pierre. Le jeune homme avait alors porté plainte pour "violence en réunion".
Peu de temps après les faits, les déclarations du jeune homme ont été contestées par le gérant du Duplex. Selon lui, Tony L. aurait eu un "comportement violent" et le sang sur son tee-shirt était celui des videurs. Après le dépôt de plainte de Tony L., Norman Omarjee - l’avocat de la discothèque - a de son côté affirmé que c’est l’agent de sécurité qui a été agressé.
Le procès portant sur cette affaire s’est ouvert ce mardi 9 septembre au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. A la barre : les trois vigiles impliqués dans cette bagarre sont poursuivis pour "violence commise en réunion suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours".
Interrogé par Antenne Réunion après cette altercation survenue en août 2013, Tony L affirmait avoir reçu un coup de poing au visage avant d’être "raccompagné de force par cinq videurs". Toujours selon sa version des faits, il aurait été de nouveau frappé par les agents de sécurité de la discothèque (cf Linfo.re "Tabassé dans une discothèque, il porte plainte").
Ce mardi, des peines de deux à quatre mois de prison avec sursis ont été requises à l’encontre des trois agents de sécurité. Les trois prévenus seront fixés sur leur sort le 23 septembre prochain.
Ce matin, les videurs ont de nouveau affirmé avoir fait leur travail, en expliquant avoir voulu mettre à l’écart des individus potentiellement dangereux. Les trois agents de sécurité ont expliqué avoir été contraints de se défendre. Mais ce dossier reste flou pour le parquet et des peines de prison avec sursis ont donc été requises.
A noter également : les trois prévenus sont connus de la justice pour des faits - principalement anciens - , de vols, de violence et de tentative d’assassinat. Suite à cette affaire qui date du mois d’août 2013, ils n’exercent plus la profession d’agent de sécurité et n’ont plus l’agrément.