Le chauffeur accusé d’avoir mortellement fauché un père de famille, en décembre 2012 à Saint-Leu était jugé ce jeudi au tribunal de Saint-Pierre pour homicide involontaire. Ivre au moment de l’accident, il encourt deux ans de prison dont six mois ferme. Le délibéré sera rendu le 19 juin.
Un automobiliste était jugé jeudi 22 mai au tribunal de Saint-Pierre pour homicide involontaire. Le 29 décembre 2012, Freddy Certat, père de famille de 32 ans, a été mortellement fauché par une voiture à Saint-Leu, le long de la route nationale. Le Saint-Leusien effectuait son jogging matinal avec un ami. Ce-dernier a également été percuté et blessé.
Projeté à une vingtaine de mètres, la victime est décédée sur le coup. A bord du véhicule, un homme en état d’ivresse. L’automobiliste, âgé de 27 ans au moment des faits, était au volant d’une voiture puissante, avec près d’un gramme d’alcool dans le sang.
Immédiatement interpellé et placé en cellule de dégrisement à la gendarmerie de Saint-Leu, le chauffard avait expliqué, lors de son interrogatoire, qu’il revenait d’une soirée arrosée. Il avait par ailleurs indiqué qu’il somnolait au volant au moment du choc.
En sanglots, l’accusé a exprimé ses regrets devant la famille de Freddy Certat.
Mis en examen pour homicide involontaire, il avait été placé sous contrôle judiciaire jusqu’au procès. L’accusé est bien inséré socialement. Le parquet - qui refuse que ce type de comportement soit banalisé - a requis deux ans de prison dont six mois ferme. Le verdict a été mis en délibéré au 19 juin prochain.
Suite à cette affaire, le maire de Saint-Leu, Thierry Robert, était monté au créneau et avait demandé l’interdiction totale de l’alcool au volant. "Cette interdiction doit être étendue à la consommation du cannabis et autres drogues qui alternent la vision et la vigilance du conducteur", avait-il indiqué.