Sept individus comparaissaient hier au tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour avoir perpétrés une série de braquages dans le Sud entre février et juillet 2011. Le tribunal a prononcé des peines allant de 6 mois avec sursis à 5 ans de prison, dont 3 ferme à l’encontre de ces individus.
Au cours du premier semestre 2011, les sept dalons se sont introduits dans 5 entreprises du Sud : la Poste du Tévelave, une jardinerie de Saint-Louis, deux sociétés d’une zone industrielle, puis l’établissement Moving de Saint-Pierre. Leur cible, les coffres-forts de ces sociétés. Ils ont tenté d’emporter les coffres blindés, mais à chaque fois le contenu restait faible. Une persévérance peu fructueuse relevée par le substitut du procureur dont le juge a suivi les réquisitions.(cf. Linfo.re : Le gang de braqueurs de coffres-forts condamné).
Le chauffeur du véhicule de l’un des cambriolages a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. La plus lourde peine a été prononcée à l’encontre du cerveau présumé du gang. Il a écopé de 5 ans de prison dont 3 ferme. Les peines ont été assortis d’une mise à l’épreuve avec obligation de travail, et une obligation de rembourser les victimes. Par ailleurs, les sept individus ne doivent plus se rencontrer.
Selon Maître Ali Ahmed, avocat du cerveau du gang la peine prononcée à l’encontre de son client est sévère, "je trouve que c’est extrêmement sévère à l’encontre de mon client. C’est vrai qu’il a fait des bêtises. Il assume entièrement sa responsabilité. S’il y a une chose qui a joué contre mon client, c’est son casier judiciaire. Il a plus de seize condamnations dans son casier judiciaire".
Pendant les trois heures d’audience, les individus sont restés peu loquaces, se renvoyant les responsabilités. Les dalons sont comparés à de petits escrocs ou encore à une bande à tiroirs.
Le Bâtonnier Georges André Hoarau, avocat d’un des cambrioleurs revient sur ce procès,"voilà sept gaillards costauds qui ont fait cinq vols pour 6 000 euros de butin. C’est ridicule. Je pense qu’en travaillant, ils auraient pu avoir bien plus. Ce sont des personnes qui ne méritent pas d’être là, à ce niveau de responsabilité".
