La gendarmerie a communiqué ce vendredi les résultats des différentes opérations menées depuis le 25 octobre dernier, date du début de l’incendie du Maïdo. En l’espace de dix jours, près de 50 incendies volontaires, qu’il s’agisse d’incendies criminels ou d’écobuages interdits, ont été enregistrés sur toute l’île. Face à cette recrudescence des foyers, les autorités se mobilisent.
En parallèle du violent incendie qui a dévasté la forêt du Maïdo, les gendarmes ont été mobilisés sur plusieurs autres incendies volontaires. Entre le 25 octobre et ce vendredi 4 novembre, 49 incendies volontaires ont été recensés à la Réunion, sur la zone gendarmerie. Sur ces 49 sinistres, 16 seulement étaient accidentels. Pour ce qui est des autres feux, il s’agissait soit d’écobuages interdits, soit d’actes criminels.
Les autorités travaillent d’arrache-pied pour identifier les auteurs de l’incendie du Maïdo, qui a détruit plus de 2800 hectares de forêt. Ils ont également constaté une recrudescence du nombre de foyers sur l’ensemble du Département.
Dans ce type d’affaire, la procédure est toujours la même : dès que l’alerte est donnée, quelque soit la nature et l’origine du sinistre les services de la gendarmerie interviennent et procèdent à une enquête judiciaire, systématique et méthodique. Les témoins ou les personnes présents au moment des faits sont recherchés et entendus, le propriétaire des lieux est identifié et son audition est également recueillie. Par ailleurs, des techniciens en identification criminelle sont dépêchés sur site pour procéder, sur le départ du feu, à des opérations de police technique et scientifique, dans la mesure du possible l’hélicoptère de la gendarmerie est engagé, au plus tôt, pour déceler des comportements suspects de protagonistes.
A ce jour, sur l’ensemble des faits intentionnels relevés, soit 49, 20 ont pu être formellement imputés à un ou plusieurs auteurs identifiés.
- Pour les auteurs d’écobuage (12 personnes verbalisées), une contravention de 4°classe passible de 750 euros d’amende est relevée à leur encontre en application de l’arrêté préfectoral régissant l’écobuage N°3476 en date du 14 décembre 2009.
- S’agissant des incendies ayant engendré la destruction involontaire d’un bien par l’effet d’un incendie par violation d’une règle de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou les règlements, les faits constituent un délit, dont la répression varie en fonction de la gravité des dégâts, d’ un an d’emprisonnement et 15 000 euro d’amende à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euro d’amende. Cinq personnes ont été interpellés pour des faits de cette nature.
- S’agissant des incendies ayant engendré la destruction volontaire d’un bien par l’effet d’un incendie de nature à créer un danger pour les personnes les faits sont qualifiés délits si aucun dommage corporel n’est à déplorer (10 ans d’emprisonnement et 150 000 euro d’amende) et sont qualifiés crime et donc passible de la cour d’assises, s’ils ont engendré un dommage corporel. Les sanctions peuvent aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité s’ils ont engendré la mort. Un individu a été interpellé pour un incendie grave. Présenté au magistrat, il a été placé en détention, en attendant son jugement.
Deux personnes atteintes de troubles mentaux ont fait l’objet d’une obligation de soins.
Concernant le dossier Maïdo, les hommes de la brigade de recherches de Saint-Pierre, de Saint-Paul et de la section de recherches de Saint-Denis poursuivent leur enquête.
La gendarmerie a mis en place un N° dédié à la cellule d’enquête du « maido » Toute personne susceptible d’apporter son témoignage est priée de contacter les enquêteurs au 02.62.55.48.77