Le couperet est tombé. Les dix accusés de violences aggravées sur mineur de 15 ans ont été condamnés et reconnus coupables de leurs actes jugés à maintes reprises comme « barbares ». Tous iront ou resteront derrière les barreaux. Juliano Verbard en tête condamné à 2 ans de prison ferme tout comme son amant Jean-Fabrice Michel.
Les avocats de la défense auront eu beau tenter, c’est leur rôle, de démontrer par a+b que leurs clients respectifs ne méritaient pas la peine que Danielle Braud, vice-procureure, avait requis un peu plus tôt dans la journée, les dix auteurs présumés de violences aggravées sur mineur de moins de 15 ans ont été condamnés.
Pourtant, les avocats de la défense ont tout essayé. A commencer par Cécile Bentolila, avocate de Sandrine Hoarau, 31 ans. Selon elle, ce sont les époux Baillif qui sont responsables de ce qu’il s’est passé pour leur fils. « Des doutes subsistent sur la participation de ma cliente, je ne vois pas pourquoi elle écoperait d’une sanction plus lourde que les parents de la victime », plaide-t-elle.
L’avocat des parents de la jeune victime, Serge et Marie-Rose Baillif, respectivement 60 et 46 ans, avance, quant à elle, que ce qu’il s’était passé à Saint-Gilles-les-Hauts n’était que « des corrections fraternelles courantes au sein de la communauté », seul épisode selon l’avocat auquel auraient assisté les parents du jeune M. Et non pas le scénario barbare mis en place au Maïdo. « Ils doivent être condamnés pour ce qu’ils ont fait, pas plus pas moins », termine l’avocat.
Simplement une petite tape
Pour l’avocate de Marie-Noëlle Latchoumane, 54 ans, « tout cela n’est pas clair, c’est confus, car la seule chose qu’elle reconnaît, c’est d’avoir donné une petite tape. Ma cliente est en fait la discrète de cette affaire, c’est la femme qu’on ne voit pas. En clair, les faits de ma cliente sont très légers », plaide Céline Cauchepin qui souhaite avant tout minimiser la responsabilité de sa cliente.
L’avocate de Claire Mazaka, 65 ans, enchaîne. « Elle n’a pas réagi car elle avait peur », assure Martine Leveneur. Elle a demandé pardon à la jeune victime, elle est aujourd’hui complètement détachée du groupe de prière, elle s’est refait une image, une vie…
L’avocate de Marie-Corinne Michel, 22 ans, prend alors la parole. Selon Me Vidal, Corinne Michel a toujours dit qu’elle n’avait rien à voir avec tout ça, qu’elle n’était pas présente lors des faits. « Elle n’a jamais été mise en cause au départ dans ces faits, simplement accusée de non-assistance à personne en danger », souligne son avocate.
« Un noyau dur qu’il fallait éliminer »
Me Catherine Moissonnier, quant à elle, défend les époux Michel. Alexin Michel, 52 ans, et Marie-Lucie Michel, 50 ans. « Dans ce dossier, un dossier fourre-tout, c’est un peu la chronique d’une mort annoncée. C’est le procès d’une secte qu’on fait aujourd’hui, on a décidé qu’il y avait un noyau dur qu’il fallait éliminer et les époux Michel en font partie », plaide-t-elle d’emblée. « Il a toujours été dit qu’ils avaient assisté aux scènes de violences mais pas aux coups », reprend Me Moissonnier. Elle a tout bonnement demandé la relaxe pour ses deux clients et de prononcer une peine avec sursis.
Pour Me Claire Videlot, avocate de Jean-Fabrice Michel, 25 ans, « l’avenir carcéral de mon client ne s’arrêtera pas là » . « Le dossier traite de tout, du viol, des violences, de l’évasion, de recel de malfaiteur. Aujourd’hui en fait, on parle de tout, je comprends, mais aujourd’hui on est là seulement pour des violences, je trouve cela tout simplement hypocrite, ce n’est pas en saucissonnant ce dossier qu’on peut parler d’un contexte sectaire mis en avant durant toute la journée », poursuit-elle.
« Verbard victime de son succès »
Le dernier de la liste et non pas des moindres, Me Nicolas Normand, avocat de Juliano Verbard, 27 ans, Petit Lys d’amour, grand gourou de la secte Cœur douloureux et Immaculé de Marie. « Ce sont des faits connexes et extrêmement mineurs. Ce procès est improportionnel au dossier de l’enlèvement », plaide rapidement Me Normand. Il rappelle par ailleurs que Juliano Verbard a toujours nié des faits de viols, d’où la croyance du groupe en Juliano Verbard. « Ils l’ont cru, ils lui ont fait confiance », réaffirme-t-il.
L’avocat du gourou évoque également l’impartialité de la justice envers Juliano Verbard. « Il était connu, ça dérange, les sectes pullulent à la Réunion, Verbard a été victime de son succès, il devient une icône qui dérange. Pour moi, Juliano Verbard n’est pas le diable, il a sa foi, ses croyances, l’impunité et l’exemplarité ne sont pas justes », insiste l’avocat. « Il faut arrêter le fantasme sur Juliano Verbard », termine Me Normand.
Toutes ces défenses, même bien ficelées, n’auront pas suffi pour sauver la peau des accusés.
Les avocats de la défense auront eu beau tenter, c’est leur rôle, de démontrer par a+b que leurs clients respectifs ne méritaient pas la peine que Danielle Braud, vice-procureure, avait requis un peu plus tôt dans la journée, les dix auteurs présumés de violences aggravées sur mineur de moins de 15 ans ont été condamnés.
Pourtant, les avocats de la défense ont tout essayé. A commencer par Cécile Bentolila, avocate de Sandrine Hoarau, 31 ans. Selon elle, ce sont les époux Baillif qui sont responsables de ce qu’il s’est passé pour leur fils. « Des doutes subsistent sur la participation de ma cliente, je ne vois pas pourquoi elle écoperait d’une sanction plus lourde que les parents de la victime », plaide-t-elle.
L’avocat des parents de la jeune victime, Serge et Marie-Rose Baillif, respectivement 60 et 46 ans, avance, quant à elle, que ce qu’il s’était passé à Saint-Gilles-les-Hauts n’était que « des corrections fraternelles courantes au sein de la communauté », seul épisode selon l’avocat auquel auraient assisté les parents du jeune M. Et non pas le scénario barbare mis en place au Maïdo. « Ils doivent être condamnés pour ce qu’ils ont fait, pas plus pas moins », termine l’avocat.
Simplement une petite tape
Pour l’avocate de Marie-Noëlle Latchoumane, 54 ans, « tout cela n’est pas clair, c’est confus, car la seule chose qu’elle reconnaît, c’est d’avoir donné une petite tape. Ma cliente est en fait la discrète de cette affaire, c’est la femme qu’on ne voit pas. En clair, les faits de ma cliente sont très légers », plaide Céline Cauchepin qui souhaite avant tout minimiser la responsabilité de sa cliente.
L’avocate de Claire Mazaka, 65 ans, enchaîne. « Elle n’a pas réagi car elle avait peur », assure Martine Leveneur. Elle a demandé pardon à la jeune victime, elle est aujourd’hui complètement détachée du groupe de prière, elle s’est refait une image, une vie…
L’avocate de Marie-Corinne Michel, 22 ans, prend alors la parole. Selon Me Vidal, Corinne Michel a toujours dit qu’elle n’avait rien à voir avec tout ça, qu’elle n’était pas présente lors des faits. « Elle n’a jamais été mise en cause au départ dans ces faits, simplement accusée de non-assistance à personne en danger », souligne son avocate.
« Un noyau dur qu’il fallait éliminer »
Me Catherine Moissonnier, quant à elle, défend les époux Michel. Alexin Michel, 52 ans, et Marie-Lucie Michel, 50 ans. « Dans ce dossier, un dossier fourre-tout, c’est un peu la chronique d’une mort annoncée. C’est le procès d’une secte qu’on fait aujourd’hui, on a décidé qu’il y avait un noyau dur qu’il fallait éliminer et les époux Michel en font partie », plaide-t-elle d’emblée. « Il a toujours été dit qu’ils avaient assisté aux scènes de violences mais pas aux coups », reprend Me Moissonnier. Elle a tout bonnement demandé la relaxe pour ses deux clients et de prononcer une peine avec sursis.
Pour Me Claire Videlot, avocate de Jean-Fabrice Michel, 25 ans, « l’avenir carcéral de mon client ne s’arrêtera pas là » . « Le dossier traite de tout, du viol, des violences, de l’évasion, de recel de malfaiteur. Aujourd’hui en fait, on parle de tout, je comprends, mais aujourd’hui on est là seulement pour des violences, je trouve cela tout simplement hypocrite, ce n’est pas en saucissonnant ce dossier qu’on peut parler d’un contexte sectaire mis en avant durant toute la journée », poursuit-elle.
« Verbard victime de son succès »
Le dernier de la liste et non pas des moindres, Me Nicolas Normand, avocat de Juliano Verbard, 27 ans, Petit Lys d’amour, grand gourou de la secte Cœur douloureux et Immaculé de Marie. « Ce sont des faits connexes et extrêmement mineurs. Ce procès est improportionnel au dossier de l’enlèvement », plaide rapidement Me Normand. Il rappelle par ailleurs que Juliano Verbard a toujours nié des faits de viols, d’où la croyance du groupe en Juliano Verbard. « Ils l’ont cru, ils lui ont fait confiance », réaffirme-t-il.
L’avocat du gourou évoque également l’impartialité de la justice envers Juliano Verbard. « Il était connu, ça dérange, les sectes pullulent à la Réunion, Verbard a été victime de son succès, il devient une icône qui dérange. Pour moi, Juliano Verbard n’est pas le diable, il a sa foi, ses croyances, l’impunité et l’exemplarité ne sont pas justes », insiste l’avocat. « Il faut arrêter le fantasme sur Juliano Verbard », termine Me Normand.
Toutes ces défenses, même bien ficelées, n’auront pas suffi pour sauver la peau des accusés.
, et autres) -->