Jugé devant la Cour d’Assises, Dany Taristas comparait pour le meurtre de son jeune cousin Jonathan en juin 2009, au Guillaume Saint-Paul. Ce vendredi, l’avocat général a estimé que dans cette affaire, l’intention de tuer ne fait aucun doute. Le Ministère Public a requis 17 ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’accusé.
Cette deuxième journée de procès a été marquée par le passage à la barre de l’expert psychiatrique. Ce-dernier a décrit la personnalité de l’accusé. Dany Taristas a ainsi été présenté comme un homme frustré, avec peu d’empathie et sans émotion. Le médecin mandaté par la Justice a également mis l’accent sur l’importance que l’accusé accorde à son activité professionnelle. Le vol de bétail dont il a été victime peu de temps avant le crime a suscité une grande colère et une grande frustration chez lui.
N’acceptant pas d’avoir été dépouillé de la sorte, Dany Taristas aurait décidé de faire justice lui-même et de punir de ses propres mains celui qu’il croyait être l’auteur de ce vol d’animaux. Pourtant, cette histoire ne reposait sur rien, comme l’a encore rappelé ce matin François Cornu devant les jurés : "cette histoire de vol de bétail est un ladi lafé". L’avocat général considère que l’intention de tuer ne fait aucun doute.
Pour étayer ses propos, le représentant du Ministère Public a rappelé les faits qui se sont produits le soir de 20 juin 2009 : "Dany Taristas a tiré deux coups en l’air avant de faire feu en direction de son jeune cousin Jonathan". Le calibre utilisé est normalement destiné à tuer du petit gibier. Ainsi que l’expliquait l’avocat général, "la victime, touchée en pleine poitrine, a agonisé les tripes à l’air et Dany Taristas n’a rien fait. Il n’a même pas appelé les secours".
Au terme de son intervention, François Cornu a requis 17 ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’accusé, tout en insistant sur le fait que Dany Taristas n’avait rien regretté lors de sa première audition et que des "preuves accablantes" pèsent sur lui. La parole a ensuite été laissée à la défense représentée par Maître Rémi Boniface. Quelques minutes avant, Maître Jacques Hoarau, avocat des parties civiles a souligné une nouvelle fois la douleur et la tristesse des proches de la victime qui avait toute la vie devant elle.