Antenne Réunion - archives
En métropole ou aux Antilles, l’épidémie Covid-19 ralentit, même si la présence du variant Delta risque d’être synonyme de quatrième vague. Les Antilles où les motifs impérieux ne sont plus requis pour voyager, connaîtront une saison touristique plus intéressante que La Réunion qui peut néanmoins se reposer sur sa clientèle affinitaire.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur notre île, la Covid-19 circule toujours activement. La semaine dernière, le taux d’incidence était de 140 pour 100 000 habitants, bien au-dessus du seuil d’alerte national fixé à 50 pour 100 000 habitants. De plus, l’arrivée du variant Delta et la présence de plusieurs chaines autochtones n’inaugurent rien de bon, alors que le couvre-feu a été levé la semaine dernière.
En Guadeloupe et en Martinique, l’épidémie n’a pas disparu mais les chiffres sont moins préoccupants. Pour la Martinique, le taux d’incidence de la semaine dernière est de 31 et en Guadeloupe de 38. Pour le samedi 10 juillet, 11 vols pour ces destinations sont prévus contre 8 pour La Réunion.
Les conditions d’entrée sont moins sévères qu’à La Réunion où les motifs impérieux limitent toujours les voyages. Les personnes présentant un schéma vaccinal complet et un test négatif datant de –72 heures peuvent se rendre sur notre île. Les autres sont obligés d’avoir un motif impérieux. Aux Antilles, les restrictions sont moindres. Les motifs impérieux sont levés depuis le 9 juin. Les personnes non vaccinées doivent présenter un test négatif et doivent respecter un isolement de 7 jours et réaliser un nouveau test. Les conditions sont les mêmes pour Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
"Les hôtels ne sont pas remplis à La Réunion pour ce mois de juillet. On peut quand même compter sur une clientèle affinitaire. À Saint-Gilles, la présence de voitures près des bassins le long de la route du Théatre est un bon indicataure. On commence à en voir comme en janvier", souligne Patrick Serveaux, président de l’UMIH (Union des Métiers de l’Industrie et de l’Hôtellerie.
En juillet, les hôtels ne connaissent pas leur affluence habituelle. "On espère qu’en août et en septembre, il y aura plus de monde. Pour le moment, la situation n’est pas dramatique car l’État nous a accompagné. Les Antilles recevront plus de monde que nous". Pour l’instant, les aides sont calquées avec celles de la métropole où la saison touristique ne connaît pas de restriction. "On espère avoir un régime unique pour les Dom-Tom. Les discussions sont en cours. On aura la réponse dans les jours qui viennent", conclut Patrick Serveaux.