Le président de l’Union des métiers et des industries de l’Hôtellerie assure que si les propositions du Gouvernement sont appliquées, le tourisme ne survivra pas à La Réunion.
Patrick Serveaux, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie à La Réunion et de la commission Tourisme du MEDEF Réunion, réagit aux déclarations d’Annick Girardin.
La ministre des Outre-Mer a notamment évoqué des expérimentations de nouvelles mises en quarantaine pour les voyageurs à destination de La Réunion, comme la modification de la quatorzaine en septaine en vue de la troisième phase de déconfinement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Coronavirus.
"C’est pas tout à fait ce qu’on lui a demandé. Le système actuel n’est pas fiable. On a eu une personne arrivée et qui a contaminé 4 personnes de son foyer. Nous souhaitons un contrôle au départ de métropole pour sécuriser le voyage et le déplacement dans les Outre-Mer", explique-t-il.
Il ajoute : "Ce qui est proposé ne peut pas fonctionner. Si ce qui est annoncé est appliqué, c’est la mort du tourisme à La Réunion et dans les Outre-Mer."
Patrick Serveaux interpelle les élus : "Je me demande que font nos parlementaires ? C’est un sujet à polémique sur lequel ils ne veulent pas s’avancer ."
Le président de l’UMIH fait des propositions : "Il faut un autre système. Il appartient à la communauté scientifique de dire quel est le meilleur test et quand le réaliser. Puis il faut des contrôles à l’arrivée. Cela s’applique aux Réunionnais en visite comme pour les touristes."
"En juillet-août, on a une clientèle familiale, un peu de tourisme. Avec ce qui est annoncé, il n’y aura rien."
"Aujourd’hui, 85% des passagers vont à domicile. Ce quota doit être levé. Il faut que l’Etat se dote de personnel suffisant pour accueillir les voyageurs."