Gérard Lebon, président du syndicat des gérants des stations-service, invité sur le plateau du JT d’Antenne Réunion a expliqué les raisons de la grève mardi des stations-service, s’excusant auprès des automobilistes.
Gérard Lebon, président du syndicat des gérants des stations-service, a expliqué le mouvement de grogne qui touche La Réunion mais aussi les autres DOMs aujourd’hui. Il a aussi souhaité prendre le temps de s’excuser auprès des automobilistes pour la gêne occasionnée. "C’est un mouvement qui ne va durer qu’aujourd’hui, à l’initiative de l’intersyndicale et des pétroliers des autres DOMs aussi", explique-t-il. Ils manifestent contre l’application du "décret Lurel" dès janvier 2014.
Alors que les acteurs de la filière carburants étaient soulagés lors de la visite de Victorin Lurel, ils expriment aujourd’hui leur colère. "Ce qui a fondamentalement changé, c’est que le décret ne fonctionne pas tout seul, il y a un arrêté ministériel et un arrêté préfectoral à mettre en place et nous n’avons pas de nouvelles alors que nous sommes déjà le 10 décembre", s’insurge-t-il.
"On a publié une lettre signée de l’intersyndicale des pétroliers, des transporteurs et des opérateurs de la filière carburants demandant un rendez-vous et nous n’avons pas eu de réponse", rappelle-t-il. "La suite, c’est ce mouvement pour dire ’entendez-nous, toute la filière est mobilisé contre ce décret pour une application 2014."
"Nous ne sommes pas des suiveurs. Ce décret impactera aussi les gérants de stations-service mais aussi les automobilistes", assure Gérard Lebon avant d’ajouter, "et comme en métropole en 1980, on se retrouvera avec un prix du carburant libre, le nombre de stations est alors passé de 45 000 à 16 900 aujourd’hui.
Il répond à Ibrahim Patel, président de la CCIR, qui au micro d’Antenne Réunion Radio, déclarait ce matin à propos des gérants de stations-service et des pétroliers, "c’est un jeu de ’je te tiens, tu me tiens". "Il se trompe, personne ne tient les gérants, nous discutons avec les pétroliers mais nous ne les avons pas prévenus, nous menons notre barque", affirme-t-il.
"Nous sommes désolés pour les automobilistes, mais il faut passer par là pour se faire entendre", conclut-il.