Dans le cadre de l’effort national demandé par la Cour des Comptes, l’Outre-mer sera directement concernée par des mesures de rigueur. La suppression de mesures de défiscalisation a déjà entamé le moral des investisseurs.
10 000 emplois supprimés en trois ans, une activité qui s’effondre de 35%...Le constat dans le secteur du bâtiment à la Réunion est alarmant. Frappé par une crise sans précédent, ce domaine d’activité espère des jours meilleurs. La suppression de la loi Girardin a fait chuter la production de logements intermédiaires et la disparition programmée de la loi Scellier échaude encore davantage les investisseurs jusqu’ici attirés par la Réunion.
A cela se rajoute le coup de rabot de 10% sur les investissements industriels et la fin de l’abattement du tiers sur le bénéfice de l’ensemble des entreprises tous secteurs confondus.
Pour atteindre cet objectif et ramener à 3% le déficit public de la France, la Cour des comptes préconise notamment de réduire les niches fiscales et sociales et l’Outre-mer est toujours dans le collimateur de l’instance de contrôle des dépenses.
Est ce que les différentes mesures engagées ne sont qu’un premier pas vers plus de rigueur ? C’est ce qui inquiète aujourd’hui dans les territoires ultramarins. La visite du ministre des Outre-mer dans notre département permettra peut-être d’apporter quelques éléments de réponse avant le forum économique des Outre-mer prévu en fin d’année. Pour la plupart des économistes, l’Outre-mer devra contribuer à l’effort d’économie national. Pour rappel, la France doit réaliser près de 33 milliards d’économie en 2013.