Les syndicats et les directions des entreprises du BTP ont discuté sur les conditions de travail des salariés dans le secteur. L’intersyndicale a signé un accord et attend la réponse de l’organisation patronale.
Le BTP (Bâtiments Travaux Publics) est l’un des piliers de l’économie de La Réunion. Les négociations annuelles obligatoires se tiennent depuis quelques semaines. Une réunion de la FRBTP (Fédération réunionnaise du BTP) se tient ce mercredi. Cette organisation patronale n’a pas ratifié le texte et se penche sur le dossier aujourd’hui.
Jean-Bernard est ouvrier de chantier depuis 13 ans. Il a 48 ans et 5 enfants. Son salaire mensuel ne dépasse pas les 1600 euros pour 39 heures par semaine.
"Il y a encore eu l’augmentation du Sans Plomb, du Gazole, tout augmente ! S’ils augmentent pas nos salaires, on sait pas comment on va faire ! On va pas dire qu’on crève de faim, mais vivre un peu mieux, ce serait bien", déclare-t-il.
Le coût de la vie a augmenté de 1,8% à La Réunion en 2018. Les syndicats demandent la revalorisation aux deux sections patronales du BTP.
Une augmentation salariale annuelle de 2,2% (soit 1,8% sur les 7 derniers mois de 2019) a été convenue mais pas encore signée par les organismes patronaux.
L’augmentation correspondrait à 30 euros de plus par mois pour un salarié qui gagne 1600 euros par mois.
La CAPEB (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) a déjà signé l’augmentation des salaires des ouriers. "On ne pouvait pas signer en-dessous de l’inflation parce que les salariés n’auraient pas voulu. La négociation a été correcte de notre côté", explique Franck Legros, premier vice-président de la CAPEB.
La FRBTP qui représente la majorité des entreprises n’a pas encore ratifié le texte.
Les syndicats menacent de mener un coup de force susceptible de paralyser la filière si l’organisation patronale ne signe pas. "Je reste positif mais je serai intransigeant ! Si on n’a pas d’accord, on arrêtera les entreprises. Je n’ai aucun problème là-dessus et je vous garantis que ce sera arrêté", a déclaré Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR-BTP.
La réunion du conseil d’administration de la FRBTP se tient ce mercredi soir et déterminera si un accord est trouvé.