Intervenant à Toulouse devant le congrès de l’Union sociale pour l’habitat, Marie Luce Penchard a jugé "de son devoir de s’assurer de l’emploi effectif et utile des presque 300 millions d’euros d’autorisations d’engagement inscrits au titre de la ligne budgétaire unique ou du plan de relance pour le logement outre-mer en 2009".
Outre les 209 millions de la ligne budgétaire unique (+4,5% en crédits de paiement par rapport à 2008), l’Etat a mis en place en 2009 un nouveau dispositif de défiscalisation de l’impôt sur le revenu pour permettre la construction ou l’acquisition de logements neufs à usage locatif dans le secteur social.
Marie Luce Penchard s’est fixée pour objectif de publier en octobre les décrets d’application de la loi de développement économique des outre-mer (LODEOM) qui a organisé ce dispositif, portant sur les plafonds de loyers et de ressources et les dépenses qui seront retenues pour l’assiette de la défiscalisation.
"Une fois ces deux textes publiés, tous les outils, qui relèvent de la compétence directe de l’Etat, seront en place pour assurer une production soutenue de logements sociaux, nous sommes sur la bonne voie", a-t-elle dit.
Les besoins sont évalués outre-mer dans une fourchette allant de 50.000 à 90.000 logements, et selon des chiffres fournis récemment au Sénat par le secrétariat d’Etat, le nombre de demandes de logements sociaux non satisfaites s’établirait à environ 64.000.
En 2007, seulement 258 logements locatifs sociaux ont été livrés en Martinique, 1.221 à La Réunion, 595 en Guyane et 1.482 en Guadeloupe, pour des besoins respectifs de 10.000, 26.000, 11.000 et 15.000 logements.
Marie Luce Penchard s’est dit également "frappée par la profonde dégradation du bâti, surtout dans les villes centres d’outre-mer".
Elle a appelé à une meilleure coordination des efforts des opérateurs et des associations "pour aider les particuliers à monter les projets".
Source AFP