Fabriquer de l’énergie en utilisant la force de l’écrasement des vagues contre le rivage. Voilà le dernier projet de l’Agence régionale de l’énergie Réunion dans le Sud de l’île.
L’objectif : l’étude du potentiel de récupération d’énergie des vagues onshore à Saint-Philippe. A partir de ce stage l’agence régionale de l ‘énergie (ARER) a l’intention d’élaborer un guide de "montage de projet EMR" pour les développeurs de ces projets. Il s’agit en fait d’aller le plus vite possible vers l’autosuffisance énergétique à atteindre dans notre île d’ici à 2025. Car les projets d’énergies marines renouvelables (EMR) se multiplient en raison du fort potentiel de notre département en la matière. Et une des missions de l’ARER dans ce domaine : "est de contribuer au développement de cette filière en analysant les ressources réunionnaises et les opportunités de développement des ERM".
Le projet de récupération d’énergie de la houle onshore pourrait être intégré dans la digue ou mur de protection envisagé dans le cadre du projet de cale de pêche à Saint Philippe. Mais il faut pour cela estimer le potentiel énergétique du site.
"Une analyse des données existantes, notamment océanographiques, sera effectuée lors du stage. En parallèle, une étude des différentes technologies permettra d’évaluer au mieux le rendement électrique et la production potentielle d’une telle installation. Le stage abordera également les contraintes foncières, réglementaires et environnementales auquel sera soumis ce type de structure sur le site d’implantation. L’objectif du stage est de fournir une étude de préfaisabilité qui donnera lieu, si les résultats s’avèrent positifs, à un partenariat avec un industriel du domaine et un lancement éventuel de projet avec la commune" annonce l’ARER sur son
site.
L’énergie houlomotrice onshore . Une technologie de récupération de l’énergie des vagues au moment où celles-ci s’écrasent sur le rivage où contre un obstacle de type digue. Au contraire de l’énergie houlomotrice offshore qui installe des récupérateurs à la crête des vagues pour en transformer l’énergie en électricité.
Cette technologie est apparue pour la première fois en Israël. Un système malin puisque construit contre la côte, et qui évite le principal problème de l’exploitation de l’énergie des vagues en mer : le transport de l’électricité produite jusqu’au rivage et le raccordement au réseau. Selon les experts du blog
les énergies de la mer, c’est le seul industriel du domaine capable d’une telle performance. A cela plusieurs avantages. Une importante économie réalisée en câblage sous-marin, et une plus grande facilité d’accès aux machines lors de leur entretien et donc un important gain sur les coûts de maintenance.
Concernant l’exploitation d’une telle technologie sur le site de Saint-Philippe, une analyse au préalable des données, notamment océanographiques, sera effectuée lors du stage ainsi qu’une mesure du potentiel énergétique du site. L’ARER précise par ailleurs : "En parallèle, une étude des différentes technologies permettra d’évaluer au mieux le rendement électrique et la production potentielle d’une telle installation. Le stage abordera également les contraintes foncières, réglementaires et environnementales auxquelles sera soumis ce type de structure sur ce site d’implantation. L’objectif du stage est de fournir une étude de préfaisabilité qui donnera lieu, si les résultats s’avèrent positifs, à un partenariat avec un industriel du domaine et un lancement éventuel de projet avec la commune."