Certains acteurs économiques avancent que la baisse des prix à la pompe va de paire avec la suppression de plusieurs emplois à La Réunion. Les pompistes se sentent menacés.
Les propos tenus par la Présidente de L’observatoire des Prix et des revenus font réagir. Sur les ondes d’Antenne Réunion radio, Marie-Christine Tizon s’exprimait mardi sur l’ouverture de la concurrence dans le domaine des carburants.
Selon elle, cette ouverture du marché à la concurrence est "jouable" mais implique un certain "prix à payer". La Présidente de l’Observatoire des Prix et des revenus analyse le modèle "réunionnais" et conclut que la diminution du nombre de stations-service et la réduction du nombre de pompistes sont les deux facteurs qui pourraient permettre de baisser les prix à la pompe.
Cette idée, plusieurs professionnels ne la partagent pas. Le président du syndicat des gérants de stations-service à La Réunion considère que la réduction des effectifs et la disparition de certaines stations services n’est pas la solution. Interrogé sur cet épineux dossier, Gérard Lebon livre un avis tranché : "Arrêtons - dans notre île et en France en général - parce que c’est trop cher, de dire qu’on détruit une filière parce que c’est trop cher".
Gérad Lebon pense qu’il ne "faut pas flinguer la filière à La Réunion". Il propose comme alternative la mise en place d’un vrai réseau de covoiturage dans le département. La disparition des pompistes serait un nouveau coup porté au secteur de l’emploi à La Réunion.
Conscients du contexte économique difficile auquel sont confrontés nombre de Réunionnais, les usagers se montrent dans l’ensemble solidaires des pompistes. Les automobilistes interrogés avouent que la présence de ces personnels les rassure.
Ils peuvent leur demander des conseils, une aide technique, un avis d’expert. Bien qu’inquiets pour l’avenir, les pompistes mettent en avant leur savoir-faire et espèrent que les raisons économiques ne feront pas office de prétexte pour les licencier.