Réunis en conférence de presse ce matin, les responsables de Génération Réunion et de la FT2R dressent un bilan de la situation économique et sociale de la Réunion. Ils estiment que les TPE et PME sont dans une situation catastrophique.
Les chefs d’entreprise des Très Petites Entreprises (TPE) et Petites et Moyennes Entreprises (PME) poussent un cri d’alarme. Ils sont pris à la gorge et ont de grosses difficultés pour faire face à leurs charges.
Lors d’une conférence de presse, qui s’est tenue ce matin à Saint-Denis, Jean-Eric M’Doihoma - président de Génération Réunion - stipule que le protocole d’accord signé en Préfecture le 2 août dernier pour "un gel immédiat des poursuites dans l’attente d’un diagnostic et de solutions concrètes aux problèmes structurels rencontrés par les entreprises" n’a pas été respecté par les différents signataires.
Il ajoute que les "chefs d’entreprises de TPE et PME constituent le tissu économique de l’île et sont parfaitement responsables et conscients de notre devoir de participer à l’effort collectif et solidaire". Mais, selon lui, les entreprises ont "besoin de répit, en attendant des solutions concrètes et effectives qui tardent à venir".
Face à la situation sociale et économique difficile dans notre île, ces chefs d’entreprises ont décidé de prendre les taureaux par les cornes et d’agir rapidement pour sortir de cette morosité.
Les dirigeants des TPE et PME s’engagent "à prendre leur avenir en main en effectuant toutes les démarches nécessaires pour que leur cause soit entendue". Ils estiment que le combat doit réunir autant les patrons que les employés, "il y a un unique combat et il se fera en union avec les employés et les chefs d’entreprises des TPE et PME".
Pour relancer l’activité économique locale, ils préconisent donc d’encourager "l’entreprenariat afin de créer des emplois". Ils interpellent ainsi les "décideurs" et appelles à leur "sens des responsabilités".
Ainsi, les dirigeants des TPE et PME comptent "assigner les signataires du protocole qui s’étaient engagés à geler les poursuites sous la responsabilité de la Préfecture" et attendent de "vraies mesures" pour aider les entreprises à sortir la tête de l’eau.
Jean-Eric M’Doihoma ajoute qu’André Bigot - gérant de la Sarl Arhès -, dont l’entreprise a été liquidée, partira à Paris pour "entamer une grève de la faim devant le ministère de la Justice pour faire reconnaître ses droits qui ont été bafoués".