Le produit intérieur brut réunionnais est inférieur aux régions de province métropolitaines. Une étude de l’INSEE explique les points faibles de l’économie de La Réunion.
L’INSEE (Institut national des statistiques et études économiques) de La Réunion a analysé, en partenariat avec la Région Réunion et Nexa (Accélérateur de projets à La Réunion), les différents secteurs de l’économie réunionnaise et a mis en lumière les forces et faiblesses.
Le produit intérieur brut de La Réunion s’élève à 21 000 euros par habitant. C’est 7 000 euros de moins qu’en province métropolitaine. Il faut noter par ailleurs que c’est dans la moyenne des régions ultrapériphérique et le plus important dans l’océan Indien.
Les analyses de l’INSEE permettent de déterminer que le fort taux de chômeurs est l’un des facteurs déterminants : 51% des Réunionnais en âge de travailler occupent un emploi (64% en province).
Et ceux qui ont un travail n’ont que rarement des postes productifs : un emploi produit en moyenne 64 000 par an (en 2015). C’est 5 5000 euros de moins que la région de province la moins productive.
Les secteurs à forte valeur ajoutée sont peu développés à La Réunion : l’industrie, la communication, les finances et les assurances.
Le manque de recherche et développement joue aussi un rôle dans la faible productivité des emplois. Le budget dans les entreprises pour ces postes de dépenses et 2 fois moindre que la moyenne nationale.
Le secteur marchand est moins développé à La Réunion : il occupe 32 % des Réunionnais en âge de travailler, contre 44 % en province.
Les emplois sont rares dans les secteurs industriels hors alimentation et restauration. Il s’agit cependant là de métiers très productifs.
La création d’entreprises - hors micro-entrepreneurs - reste plus dynamique sur l’île qu’ailleurs. En 2017, 5 100 entreprises sont créées.
Ces entreprises résitent de mieux en mieux (53% créées en 2010 sont encore en activité 5 ans plus tard). Elle portent la création d’emplois : 1700 salariés de plus chaque année entre 2011 et 2015.
Portée par une dynamique favorable, avec une croissance de l’emploi trois fois plus forte que dans le reste de l’économie marchande entre 2008 et 2015, l’économie bleue constitue par exemple un potentiel de développement envisagé : expansion des activités portuaires, production d’énergie marine, etc.
De même, la double appartenance de La Réunion à l’espace européen et au milieu tropical constitue une opportunité pour exporter chez ses voisins un savoir-faire adapté aux territoires insulaires ou tropicaux.
Par ailleurs, l’économie sociale et solidaire est actuellement en plein essor à La Réunion. Réunissant les entreprises cherchant à concilier solidarité, performances économiques et utilité sociale, elle emploie 5 % des Réunionnais en âge de travailler, pour la plupart au sein d’une association.