Nicolas Sarkozy a formulé une proposition il y a quelques semaines à l’adresse des chefs d’entreprise : celle d’exonérer les artisans de toute charge tant qu’ils ne réalisent pas de chiffre d’affaires. Sur le plateau de l’émission "Parole de candidat", le Chef de l’Etat a préconisé le secteur artisanal, sur le régime de l’auto-entreprise. A la Réunion, cette mesure ne peut être appliquée. Et pour cause, la profession bénéficie déjà d’un dispositif similaire grâce à la Lodeom.
Pour les artisans spécialisés dans le secteur du bâtiment, l’annonce faite par Nicolas Sarkozy concernant l’exonération des charges sociales, n’est pas une révolution. Les patrons d’entreprises locales expliquent en effet qu’ils atteignent leur chiffre d’affaires rapidement.
Interrogé, le Président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) dresse le même constat. Dans la mesure où les départements d’Outre-Mer profitent déjà d’une exonération des charges patronales, la promesse formulée par le Président sortant n’a pas d’intérêt pour ces régions. En revanche, la mesure pourrait véritablement aider les chefs d’entreprises installés dans l’hexagone.
Les artisans du secteur du bâtiment regrettent que seule cette problématique ait été évoquée par un candidat à la présidentielle. Les professionnels attendent des mesures concrètes sur les vrais problèmes qu’ils rencontrent. Ils évoquent à ce titre la question de la commande publique, essentielle à leurs yeux pour relancer le secteur du BTP dans notre département.