Le Collectif contre les abus bancaires dénonce les "déclarations éronnées" du Gouverneur de la Banque de France. Selon Christian Noyer, les tarifs bancaires en Outre-Mer seraient "moins chers qu’en métropole". Une idée que réfutent les associations de défense des consommateurs qui critiquent avec force les manquements des banques auprès des usagers ultramarins.
Selon Christian Noyer, Gouverneur de la Banque de France , les tarifs bancaires en Outre-Mer seraient moins chers qu’en métropole. C’est cette affirmation qui a fait réagir l’Association Contre les Abus Bancaires. Le Collectif dénonce deux choses :
- d’une part, les déclarations complétements éronnées, qui vont à l’encontre des différentes études faites, par les associations de consommateurs en métropole (UFC que Choisir, CLCV mieux vivre avec votre argent, l’AFUB) et à la Réunion , par l’association contre les abus bancaires.
- de l’autre, le Collectif dénonce des déclarations qui n’ont que pour objet la réhabilitation des banques envers les particuliers et proféssionnels , puisque ce secteur à été fortement critiqué depuis ces dernières années, tant dans leurs pratiques, que sur leurs manquements à leurs rôles premiers de financement de l’économie , au travers des entreprises.
Dans un communiqué, l’Association contre les abus bancaires rappelle que ces dernières années, les différentes associations ont effectué plusieurs études pointant les tarifs pratiqués par les banques réunionnaises, des tarifs pouvant être jusqu’à cinq fois plus chers que les tarifs pratiqués par les banques métropolitaines.
Avec l’appui du COSPAR, ces banques ont revu à la baisse un certain nombre de tarifs. Pour l’Association contre les abus bancaires, cet effort reste toutefois insuffisant. Le Collectif proposera au début de l’année 2012, un nouveau comparatif aux clients réunionnais.
L’Association contre les abus bancaires s’inquiète aussi des déclarations faites par les représentants de la Fédération Française Bancaire à la Réunion. Ces déclarations seraient en effet "en totale inadéquation avec la réalité" car trop optimistes.
Selon le Collectif, tous les indicateurs, qu’ils émanent des collectivités, des organistations patronales, des organisations d’artisans ou de commerçants, des associations de consommateurs, des particuliers ou des professionnels , montrent que les banques , d’une part ont considérablement augmenté les conditions d’attribution de prêt ou de trésorie demandés par les entreprises.