Conséquence directe des barrages routiers : les responsables des grandes surfaces se dirigent vers des ruptures de stocks. Les produits frais - viandes et légumes - commencent à se faire rare dans les rayons. Depuis deux jours, les marchandises ne sont plus livrées. Les commerçants s’inquiètent de voir leur activité tourner au ralenti.
Au deuxième jour de blocage, les consommateurs commencent à ressentir les conséquences du mouvement des transporteurs. Les magasins ne sont plus approvisionnés. Du coup, certaines familles ont été contraintes de se rendre dans plusieurs commerces pour faire leurs courses. Les rayons se vident, et selon les secteurs, il est difficile de trouver de la viande, du fromage ou encore des légumes dans les supermarchés.
Interrogé ce matin pour Antenne Réunion radio, le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie a évoqué les graves conséquences du mouvement des transporteurs. Selon Ibrahim Patel, le chiffre d’affaires de nombreux commerçants a connu une importante baisse hier et la situation va en se dégradant.
Restaurateurs, responsables de magasins, hôteliers, chauffeurs livreurs : alors que les transporteurs ont décidé de durcir leurs actions, de nombreux professionnels redoutent de voir leurs recettes chuter davantage. Hier déjà, des centaines de professionnels ont été paralysés par les barrages dressés aux quatre coins de l’île.
De la même façon, les fleuristes qui réalisent en général une bonne partie de leur chiffre d’affaire le jour de la Saint-Valentin "n’ont pas pu travailler correctement" selon Ibrahim Patel. Le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie n’hésite pas à parler de "catastrophe pour l’économie réunionnaise".