Selon la commission départementale de la nature, la nouvelle route du littoral dans sa forme actuelle aura un impact défavorable sur l’environnement. Même si cet avis n’est que consultatif, la Région souhaite prendre en compte ce rapport.
La portion de route reliant la Possession à Saint-Denis est celle qui met le plus à mal la nature. D’une part, le remblais qui doit séparer la mer de la falaise met trop de distance entre la végétation et le sel qui lui a permis de se développer. Pour Jean-Lionnel Vigna, membre de la commission des sites et paysages pour l’association agréée de protection de l’environnement, cette route "crée un nouvel espace de 40 à 60 mètres de large sur lequel on ne sait pas quel type de flore poussera. Cela peut favoriser la pousse des pestes végétales".
L’opposition du conseil régional se range derrière l’avis des experts de la commission. "Il ne faut pas faire passer les projets avec une trop grande rapidité, qu’il faut pouvoir les étudier de façon importante. La route du littoral c’est un dossier très important", estime Michel Lagourgue.
Autre conséquence importante de cette nouvelle route : la transformation de la Grande Chaloupe. Les architectes et les paysagistes craignent de voir le village dénaturé par l’échangeur qui prendra place à cet endroit. Pour le président de la Région Didier Robert, les réponses à toutes ces interrogations et questions viendront au fur et à mesure. "Cet avis est un peu excessif, cependant l’avis formulé doit être pris en compte. Il est impératif de traiter ce dossier de manière transparente".
Si la commission départementale n’a qu’un avis consultatif, les collectivités doivent se méfier des conclusions qu’elle rend. En 2007, l’ancienne majorité à la Région avait dû modifier le tracé du tram-train suite au rapport de la commission.