Le sort de la banane antillaise est étroitement lié à celui de la canne à La Réunion. La CGPER dénonce une requête des producteurs antillais pour une réforme du POSEI. Si l’Europe l’accepte, la canne serait menacée.
Le président de la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion) - Jean-Yves Minatchy - tire la sonnette d’alarme. Le commissaire européen devrait proposer d’ici peu une réforme du POSEI (Programme d’Options Spécifiques à l’Eloignement et à l’Insularité) destiné à aider les agriculteurs des Outre-Mer.
Une réforme qui se ferait au détriment de la filière canne à La Réunion. A l’origine de cette réforme : les agriculteurs des Antilles qui souhaitent diminuer leur production de bananes de 50% pour diversifier leur exploitation.
Une diversification vers une production maraîchère que refuse les planteurs réunionnais. "Si on diminue l’enveloppe de la canne, c’est tuer les maraîchers. Moi cannier, je ne peux pas faire du maraîchage, ce sont des professionnels qui font du maraîchage. Nous on veut que l’enveloppe reste le même", indique Jean-Bernard Maratchia - 1er vice-président à la Chambre d’Agriculture.
Une enveloppe financière de 280 millions d’euros que l’Europe devrait allouer à La Réunion sur la période 2014-2020.