Jean-Michel Moutama, secrétaire général de la CGPER, a été élu mardi président du syndicat agricole. Il est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Suite à la démission de Bernard Maratchia vendredi dernier pour des raisons personnelles, Jean-Michel Moutama, secrétaire général de la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER) a été élu ce mardi 16 juin président du syndicat agricole. Il est sur le plateau d’Antenne Réunion.
Il estime que la livraison à domicile des fruits et légumes est une bonne alternative dans ce contexte difficile pour les agriculteurs.
"C’est un moyen pour nos agriculteurs d’écouler directement avec les consommateurs leurs produits. Dans un partenariat gagnant/gagnant qui permet à un agriculteur de faire tourner son exploitation et le consommateur qui trouve un prix correct, il n’y a pas d’intermédiaire."
Jean-Michel Moutama est producteur de bananes, de tomates sous serre, de melon. Mais aussi planteur de cannes à Saint-Pierre et Saint-Louis. Il s’exprime sur le démarrage imminent de la campagne sucrière.
"Par rapport aux dernières années, on devrait avoir une campagne légèrement meilleure. Fin juin les essais débuteront à Bois Rouge, dans le Gol, le 10 ou le 15 juillet on pourra commencer."
"Apporter notre réflexion sur le devenir de l’agriculture réunionnaise. La filière canne est le pivot de notre agriculture. Le revenu des planteurs diminue d’année en année. Notre démarche CGPER est de se rassembler."
La canne bio et la canne énergie sont mis en avant par la Chambre d’agriculture. Pour le président de la CGPER : "Pour faire de la canne bio, il faut trois ans pour préparer la parcelle avant d’avoir la certification. Dans deux ans il y a une négociation cannes qui arrive ce n’est pas l’élément que l’on va mettre sur la table, on va discuter sucre, rhum, bagasse, les co-produits. On fait de l’éthanol à La Réunion, mais on n’a pas de ristourne. La canne bio et la canne fibre ok mais ce n’est pas la priorité du moment."
L’année dernière il y a eu quelques pannes notamment à l’usine de Bois Rouge. "Chacun doit prendre ses responsabilités. Il est anormal que tous les ans l’usine tombe en panne", déplore-t-il.