Le leader syndical dénonce les décisions du conseil municipal prises jeudi soir. Les impôts augmentent de 26%. 230 contrats ne sont pas renouvelés.Ivan Hoareau, Secrétaire général de la CGTR, s’insurge contre la baisse forcée du nombre d’heures travaillées des employés communaux.
Selon Ivan Hoareau, « La CGTR n’ignore pas les difficultés que rencontrent les collectivités locales du fait notamment d’une décentralisation où les transferts de compétences ne s’accompagnent pas des transferts financiers correspondants.
Dans une île où les retards structurels demeurent importants, l’impact d’un tel désengagement de l’état est démultiplié.
La réforme de la taxe professionnelle pèsera encore plus sur la marge de manœuvre des collectivités et fera porter toujours plus la charge fiscale sur les seuls ménages.
Cependant, les salariés ne peuvent être les victimes de cet état de fait, ni des erreurs de gestion commises par les différentes équipes municipales.
En ce sens, la CGTR condamne fermement la décision de la municipalité de Saint Louis de baisser les salaires des agents à temps plein en réduisant arbitrairement leur temps de travail.
Sur le fond, cette décision unilatérale est attaquable car contraire au droit du travail. Sur la forme, les institutions représentatives du personnel n’ont pas été consultées, les syndicats non plus.
En pleine période de NAO dans le secteur privé, cette décision met fortement en difficulté les négociateurs syndicaux, le patronat n’en manquant pas une « pou râle derrière ».
En pleine période de crise, elle ne peut que rajouter à l’inquiétude déjà très forte des salariés qui subissent une pression énorme de la part des employeurs.
La CGTR est solidaire de tous les salariés et ne saurait accepter de telles décisions unilatérales profondément injustes par ailleurs.
La CGTR prendra toute disposition nécessaire pour que les salariés concernés retrouvent leurs droits ».