Globalement, les prix de vente sur le marché immobilier réunionnais ont baissé au second semestre 2011. Néanmoins, les biens les moins chers sont les plus demandés et d’importantes disparités sont constatées selon le
Selon la dernière enquête réalisée par l’Observatoire de l’immobilier réunionnais, le second semestre 2011 montre "une reprise du phénomène de tension du marché notamment dans l’Ouest". SI les ventes dans l’ancien progressent quantitativement par rapport au semestre précédents, les indicateurs mesurés par l’Observatoire témoignent d’un contexte immobilier plus compliqué.
Le prix de vente moyen est en baisse de 3,6% par rapport au 1er semestre où l’on constatait déjà une baisse de 3,2%. Mais cela n’est pas le signe d’une baisse générale des prix sur le marché, mais d’une cartographie du marché s’orientant davantage vers les produits les moins chers. L’écart entre les produits immobiliers les moins chers et les plus hauts placés s’accroit encore.
Des disparités sont observées selon les régions. Ainsi, le segment des biens immobiliers à moins de 200 000 euros, représente 79% du volume total des ventes sur le Sud, mais à peine plus de la moitié sur le secteur Ouest pour une moyenne sur l’île s’élevant à 70%. La région Nord, de Sainte-Marie et Saint-Denis, affiche le prix de vente moyen le plus bas en raison de l’importance des transactions portant sur les petites surfaces (studios et T1) et destinées aux investisseurs. En effet, 71,5 % des ventes sont situées sous la barre des 200 000 euros (contre 70 % pour l’ensemble du département). A l’inverse, l’Est bénéficie d’un prix de vente moyen relativement élevé car les villas y sont très majoritaires. L’Ouest s’avère plus cher mais les ventes supérieures à 300.000 euros ne dépassent qu’à peine la barre des 10 %. Enfin, la région Sud se démarque par un marché relativement sain dont le cœur se situe très clairement dans la tranche « 101-200.000 euros ».
Les biens immobiliers haut de gamme, bien que très visibles sur le marché apparent via la publicité ou les annonces représentent qu’une minorité du marché réel. Seules 4,4% des ventes se situent au delà des 400 000 euros.
Quant à l’offre et la demande, l’Observatoire note que 8 ventes sur 10 font l’objet d’une baisse de prix, ce qui tend à prouver que sur la plupart des marchés réunionnais la demande reste inférieure à l’offre et qu’en conséquence, c’est plutôt au vendeur qu’à l’acquéreur d’adapter ses prétentions financières au marché.