Invité sur le plateau du journal de 19 heures d’Antenne Réunion, le président du Medef - la principale organisation patronale de l’île - est revenu sur le clash entre le patronat et les syndicats, concernant le bonus accordé aux bas salaires après les manifestations du Cospar. Yann De Prince a évoqué l’asphyxie des entreprises locales pour justifier le non renouvellement de cette mesure phare.
Le Président du Medef a insisté sur la volonté du patronat d’entretenir le dialogue avec les syndicats, cela afin d’éviter un nouveau mouvement social. Yann De Prince a rappelé ce mardi que le bonus attribué aux bas salaires après les manifestations du Cospar constituait à l’époque une réponse à "une urgence sociale". Seulement voilà, pour le syndicat des patrons, la donne a changé. L’Etat a clairement signifié que l’exonération de charge dont profitaient les chefs d’entreprise prendra fin au 31 décembre 2011.
Après avoir décrit un contexte économique difficile et avancé des chiffres négatifs ( perte de 15 000 emplois en un an), Yann De Prince a mis en avant "l’urgence économique" à laquelle la Réunion est aujourd’hui confrontée.
Pour le Medef, il est impossible dans ces conditions de signer un accord régional interprofessionnel, dans la mesure où 5000 entreprises ont mis la clé sous la porte. Yann de Prince considère que les entreprises locales sont trop fragiles pour appliquer un tel dispositif.
Interrogé sur la possibilité d’un nouveau mouvement social, comparable aux manifestations du Cospar, Yann de Prince a appelé les représentants syndicaux à faire preuve de responsabilité. Le Président du Medef a par ailleurs indiqué que les entreprises adhérentes seront accompagnées dans cette étape de transition.