Dans le cadre de la séance des questions au Gouvernement d’hier, Huguette BELLO a interrogé l’Assemblée, d’une part sur l’implication des Outre-mer dans le Grenelle de la Mer et d’autre part sur les demandes d’extension du plateau continental déposées par la France.
Huguette Bello s’interroge sur la place de la Réunion dans le Grenelle de la Mer. Elle retourne son interrogation au Gouvernement :
« Vue du continent, l’insularité est un handicap. Considérés sous l’angle des seules statistiques des finances publiques, les Outre-mer sont réputés coûter très cher. Deux actualités récentes pourraient corriger ces représentations, même si elles ont la vie dure. La première concerne le Grenelle de la mer lancé en février. La deuxième, plus confidentielle, porte sur les demandes d’extension maritime que les États ont pu déposer jusqu’au 13 mai dernier aux Nations Unies en vue d’élargir leur souveraineté en mer.
Dans les deux cas, l’importance et la singularité de l’espace maritime de la France sont mises en avant. En effet, au lieu d’être classée, si l’on se limitait aux frontières hexagonales, au 45ème rang mondial entre la Corée du Sud et la Libye, la France occupe la 2ème place derrière les États-Unis lorsqu’on intègre les Outre-mer.
En même temps qu’il confère à la France une responsabilité particulière pour lutter contre les fléaux qui le menacent, cet immense espace maritime est un atout de taille. Outre la Zone économique exclusive où leurs droits souverains sont automatiquement reconnus, les États, depuis l’adoption en 1982 de la Convention de Montego Bay sur le droit de la mer, peuvent aussi revendiquer des droits sur les ressources du sol et du sous-sol de la haute mer, c’est-à-dire sur les ressources minières, énergétiques et biologiques dont regorgent les fonds marins.
Deux questions :
Pouvez-vous nous éclairer sur les aspects principaux des demandes d’extension du plateau continental que la France vient de déposer aux Nations-Unies ?
Comment se traduira concrètement votre affirmation selon laquelle le Grenelle de la mer doit être fondé sur l’Outre-mer ? »