Elu à la Chambre de commerce et d’industrie dans la section BTP, Guito Narayanin dénonce la "manipulation et l’instrumentalisation" opérée par le Medef sur la CGPME pour la désignation du président de la CCIR. Il appelle au rassemblement des listes de la Fedaction, de la CGME, de "Réussir ensemble" et de sa propre liste "Agissons pour demain".
Avec seulement quatre élus, la liste "Agissons pour demain" n’est certainement pas la mieux placée pour prendre la présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion.
Mais les tractations et les guerres entre les différentes factions pourraient bien lui sourirent. Il tente en tout cas sa chance en appelant au rassemblement contre le Medef, qui, selon lui, "comme à l’accoutumée, s’est distingué par la manipulation et l’instrumentalisation de la CGPME".
L’élu de la liste "Agissons pour demain" n’est en effet pas tendre avec le Medef et espère bien faire barrage contre la plus grande organisation patronale de France. Pour y parvenir, il utilise les sentiments et les calculs :
"Philosophiquement, la Fedaction et la CGPME représentent une population entrepreneuriale avec les mêmes valeurs à défendre, les mêmes soucis au quotidien et de vrais patrons en nom propre qui se donnent sans compter pour arriver à des fins de mois souvent difficile.
En ajoutant la liste "Agissons pour demain" ces trois formations totalisent 23 voix. Avec M. Vimbaye (liste "Réussir ensemble") qui défend les mêmes valeurs en tant qu’entrepreneur on parvient à un total de 24 voix ; d’où une majorité absolue au respect de l’électorat en faisant fin de toute forme de critique ou de malversations".
L’addition paraît intéressante. Si Guito Narayanin peut convaincre les autres formations, la coalition pourrait donc totaliser 24 voix, suffisant pour désigner le futur président de la chambre. Et le rassembleur aurait toutes les chances d’être désigné.
En début d’après-midi, en conférence de presse, l’élu de la CCIR a appuyé ses propos en portant des accusations contre le Medef : "J’émets des doutes sur le déroulement du vote, le 2e jour leur était tellement profitable qu’on peut se poser des questions sur ce qui s’est passé au cours de la nuit".
Il rappelle quand même au calme, tout en renouvellement sa proposition de rassemblement entre la Fedaction, la CGPME, et les listes "Réussir ensemble" et "Agissons pour demain" :
"La rue de Paris n’est pas Matignon ou l’Elysée, on n’est là pour servir l’économie, on ne fait pas de politique. On a besoin de nos forces, surtout en ce moment".