Alors que le lancement de la campagne sucrière a été retardé faute d’accord trouvé autour du protocole, Frédéric Vienne, président de la Chambre d’agriculture, réagit à cette situation sur Antenne Réunion. Il a également dévoilé le plan de relance de l’agriculture à La Réunion après la crise du covid-19.
Faute d’accord trouvé entre les planteurs et les industriels, la campagne sucrière, qui aurait du débuter lundi 29 juin, est repoussée. Frédéric Vienne, président de la Chambre d’agriculture, s’est exprimé en direct sur Antenne Réunion.
"Les syndicats et les présidents de chambres sont en pleine négociation, c’est très difficile avec les industriels depuis quelques années, les négociations sont longues et compliquées. Demain après-midi on pourra continuer à travailler sur les points de blocage. Les industriels ont demandé qu’un conseil soit tenu, mais on n’est pas vraiment à armes égales", a déclaré Frédéric Vienne sur Antenne Réunion.
"Ce qui bloque c’est au niveau de l’échantillonnage. Les industriels veulent mettre un point supplémentaire sur l’échantillonnage. Cela c’est inacceptable pour les syndicalistes parce qu’il y a des pertes pour les agriculteurs, c’est le point principal de blocage".
Frédéric Vienne a également dévoilé le plan de relance de l’agriculture péi après la crise du coronavirus.
"La mesure principale c’est qu’il y ait plus d’autonomie alimentaire à La Réunion. On encourage la diversification végétale. Le but n’est pas d’arrêter la canne, il faut qu’elle reste fortement implantée à La Réunion mais il faut diversifier notre production végétale et animale parce que l’on subit trop l’importation. On l’a vu pendant la crise, on a été à la limite de la rupture, il faut faire des efforts pour produire plus aujourd’hui et que les moyens soient axés sur la diversification végétale et animale", a déclaré Frédéric Vienne.
"Pour stimuler les consommateurs, il faut amener des produits frais et de qualité, et communiquer autour du circuit court. Il faut que les consommateurs prennent conscience de l’importance de consommer local avec les bénéfices que cela peut apporter à l’économie de l’île. Plus on produira localement moins ça coûtera au consommateur !", a expliqué le président de la Chambre verte.
Il précise qu’à La Réunion, les partenaires du monde agricole et les consommateurs ont pris conscience pendant la crise de l’importance d’une alimentation de qualité favorisant l’origine Réunion, ainsi que la vente directe à travers les circuits-courts.
Le plan de relance comporte plusieurs objectifs :
Faire de l’autonomie alimentaire un levier de développement de la production locale, développer les productions animales, promouvoir les circuits-courts et les produits (BIO, HVE,…), promouvoir l’agritourisme.