A la veille de l’audience décisive de François Caillé devant le tribunal de Commerce, l’ambiance est plutôt morose au sein des différentes filiales du groupe. Les juges statueront demain sur le plan de remboursement du passif du groupe, faisant suite au déclenchement de la procédure de sauvegarde en mars 2010. Les dettes du groupe s’élèveraient à 149 millions d’euros. Dans les rangs des salariés, on attend cette décision avec angoisse ou résignation.
Sur les 45 branches placées sous sauvegarde, 27 seulement font encore partie du conglomérat, les autres ayant été liquidées ou vendues. Depuis le début du plan de sauvegarde, 700 emplois ont été supprimés. Rien de rassurant pour les salariés travaillant dans les filiales, dont l’avenir n’est pas assuré. A la veille de l’audience décisive pour François Caillé, qui a déjà bénéficié de plusieurs délais, les salariés du groupe se montrent lassés par la rumeur.
Depuis des mois, les déplacements et transferts de personnel entre les différents services ont mis à rude épreuve les nerfs des et la patience de certains salariés, craignant pour leurs emplois. "A n’importe quel moment, tout peut exploser on est vraiment à bout. On voudrait qu’on nous laisse travailler tout simplement", explique Philippe Maillot, CGTR de la Sodexpro.
La tension sans cesse présente depuis l’annonce du plan de sauvegarde a déjà provoqué des mouvements de révolte au sein de Kolors Automobile. Pour l’instant, l’heure est encore à la négociation et les syndicats appellent à la sérénité afin d’engager un débat constructif.
Certaines branches sont déjà fixées sur leur sort, à l’image des entreprises des locations comme Rent a car Hertz. La majorité d’entre elles seront rachetées par d’autres groupes. Un réel soulagement pour les employés. "Avant on était toujours dans l’attente, à se demander ce qui allait nous arriver, c’était vraiment beaucoup d’inquiétude", confie Jean-Daniel Nododus, de la CGTR à Rent a car.
Demain, le tribunal de Commerce examinera le cas Caillé, qui devra rembourser près de 150 millions de dettes afin de sauver les 2500 emplois. Le groupe sera définitivement fixé sur son avenir.