Déléguée générale du syndicat du sucre, Sylvie Le Maire est l’invitée du 19h d’Antenne Réunion. Elle réagit suite à la fin des quotas sucriers qui protégeaient jusqu’en septembre le sucre de canne de la concurrence mondiale.
Comment les industriels voient l’avenir de la canne ? Eléments de réponse avec Sylvie Le Maire, sur le plateau d’Antenne Réunion.
La fin des quotas sucriers des années qu’on en parle. C’est désormais une réalité depuis début octobre. Pour la déléguée générale du syndicat du sucre, La Réunion est prête.
"Il faut rassurer les planteurs, cette question a été anticipée depuis longtemps. C’est pour ça que nous avons mis en place toutes les mesures qui permettent à La Réunion de continuer à vendre le sucre, notamment le sucre blanc sur les marchés européens. La fin des quotas n’a pas de conséquence immédiate sur le territoire de La Réunion."
"Le sucre qui est directement en compétition avec le sucre en Europe est le sucre brut, qui va être raffiné pour devenir blanc."
"Aujourd’hui, des mesures ont été annoncées, avec une aide complémentaire de 38 millions d’euros pour tous les Dom pour permettre à l’industrie sucrière de continuer à vendre de façon pérenne, sur le marché européen."
"Une convention canne jusqu’en 2021 a été signée. C’est un contrat par lequel les industriels s’engagent à acheter toutes les cannes, à un prix garanti."
"50 % de notre production est originale, uniquement produit en Outre-mer, ce sont les sucres roux de canne, dit des sucres spéciaux. Ces sucres, en Europe les industriels ne peuvent pas en produire à partir de la betterave. Ils ne font pas l’objet de compensation. Ils sont sur le marché européen et La Réunion y a une place importante", explique Sylvie Le Maire.
"La difficulté est que l’Europe négocie des accords commerciaux avec des pays tiers. Ils ne rentrent pas parce qu’il y a des barrières tarifaires que sont les droits de douanes. Nous demandons que dans les accords commerciaux, les barrières douanières ne soient pas supprimées. Il est important que l’Europe maintienne ces droits de douanes."
Grâce aux droits de douanes, les Dom peuvent continuer à vendre du sucre en Europe. La Réunion, face à la compétitivité mondiale, elle n’a pas les mêmes économies d’échelle, car nous sommes sur un territoire ultra-périphérique.