Le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne aura-t-il des conséquences pour l’économie de La Réunion ? Le Brexit pourrait en effet favoriser l’importation vers La Réunion.
La Réunion est relativement protégée sur le plan économique des éventuelles conséquences du Brexit, le départ du Royaume Uni de l’Union européenne. Et cela pour une raison très simple : son éloignement avec le continent européen.
Les échanges commerciaux entre La Réunion et le Royaume Uni sont peu nombreux : 31 millions d’euros d’importation et 17 millions d’euros exportation. Mais il pourrait toutefois y avoir des conséquences positives pour notre île. Avec la chute de la monnaie britannique, les produits venant de Grande-Bretagne coûteraient donc moins cher grâce au taux de change.
Bruno Millot, président du Conseil du commerce extérieur de la France à La Réunion explique : "Le Royaume-Uni est notre premier client après la France. Aujourd’hui, on exporte à peu près 320 millions d’euros par an depuis La Réunion, la moitié part en France métropolitaine, à Mayotte et dans les TAAF."
Parmi les biens importés, les voitures britanniques. Dans le secteur automobile, certains concessionnaires de La Réunion qui font venir des véhicules du Royaume-Uni s’interroge sur les conséquences du Brexit.
Laurent Raffray, chef des ventes Voitures neuves chez BMW, déclare : "On peut se poser se poser la question compte tenu de la fabrication dans les usines anglaises. Est-ce que ça va impacter les prix ?"
Les prix devraient être impactés en faveur des Réunionnais d’après Bruno Millot : "Au niveau des importations, l’impact sera très intéressant puisqu’on va rapidement payer 10% de moins dans la construction automobile et les boissons alcoolisées."
Quant au sucre vendu par La Réunion au Royaume-Uni, le prix ne pourra pas changé car les prix sont fixés à l’avance dans ce secteur. Mais lorsque le Brexit sera effectif et que le Royaume-Uni sera définitivement sorti de l’Union européenne, il faudra s’attendre à moins d’export de la part des entreprises d’Outre-Manche.