Dans quelques semaines, la convention canne sera à nouveau négociée et doit permettre de péréniser la filière.
Dans la convention canne - signée en 2006 et qui prend fin en 2015 -, le prix de la tonne de canne livrée à l’usine a été fixé à 39 euros. Cette somme comprend la quantité de canne et la richesse de celle-ci.
Sur ces 39 euros, l’industriel qui achète ces cannes à sucre paye 17 euros. Le reste est apporté par l’État et l’Europe.
Des aides sont aussi apportées pour le transport, la logistique ou encore la replantation. En tout, c’est donc 62 euros par tonne de canne à sucre que perçoit l’agriculteur.
Les syndicats s’insurgent, déplorant que le prix fixé il y a 9 ans n’a pas changé alors que le coût de production a lui bien augmenté. 700 agriculteurs ont abandonné la culture de la canne, affirment certains acteurs.
Des négociations attendues
Lors de sa visite à La Réunion en août dernier, le président de la République avait annoncé sa volonté à ce que la filière canne continue à être soutenu et que la nouvelle convention soit signée le plus vite possible. Elle devrait être négociée dès le mois juin.
Les agriculteurs ont voulu montrer leur détermination à l’approche de cette période cruciale pour l’avenir de la filière canne. Ils ont manifesté ce matin devant la préfecture pendant qu’une délégation était reçue.
Des syndicats ont affirmé que l’objectif était d’atteindre 80 euros par tonne de canne à sucre contre les 62 euros actuels.