Au lendemain de la grève des gérants des stations-service, l’économiste Julien Baddour était l’invité du journal télévisé de 12h30 pour apporter son éclairage.
Maître de conférence et spécialiste du pétrole et de l’énergie à l’Université de La Réunion pointe du doigt la contradiction entre la baisse du prix du baril de pétrole et la demande des gérants de stations-service d’avoir une revalorisation de leur marge.
"Les revendications sont survenues dans un contexte assez surprenant. On ne s’attendait pas à ce que les stations-service réagissent comme ça. Néanmoins, les gérants des stations-service se basent sur une étude qui a été menée en 2013, et qui montrait une certaine dégradation des principaux compte-gestion du pôle carburant. Elles ont profité du contexte et surtout d’un événement malheureux survenu à Saint-Pierre pour tenter de réclamer une hausse de deux centimes".
Néanmoins, sur le plan théorique, il souligne que la baisse du prix du baril constitue, une très bonne nouvelle. Julien Baddour poursuit.
"Suite à cette revendication, le préfet a envoyé à l’Observatoire des prix, des marges et des revenus la proposition de voir intégrer la hausse d’un centime pour éviter les conséquences sur les comptes de l’emploi et de gestion de service des stations".
Aujourd’hui une baisse des prix à la pompe, demain une baisse des prix étendues à l’aérien. L’économiste ne voit en tout cas pas d’obstacle.
"Les compagnies n’ont aucune justification pour ne pas baisser le prix des billets d’avion".