Alors que la production d’ananas annonce une progression de 10 % pour cette saison 2014, l’annonce d’une diminution du fret laisse planer la menace de ne pas pouvoir écouler le surplus sur le marché local.
La fête de l’ananas se prépare ce week-end à Bérive au Tampon. Mais pourtant, l’heure n’est pas à l’euphorie parmi les producteurs. Alors que la production a progressé de 10 %, l’annonce de la diminution du fret par les compagnies aériennes Air France et Austral est une mauvaise nouvelle, comme pour Patrice Dugain, producteur d’ananas sur Sainte-Suzanne. Entre 25 et 30 tonnes de fruits par an sortent de son exploitation, et qui sont destinés en immense partie pour l’exportation.
"80 %. Pour moi ça sera un très gros problème. De plus mon fils s’est installé l’an dernier, c’est sa première récolte cette année. Si déjà il y a un problème, c’est un grand découragement pour lui".
Un vol Air France et trois vols Air Austral en moins par semaine, et c’est 50 tonnes en moins pour la saison qui risquent de rester à quai. "Bien sûr il y a un problème de fret qui va se poser pour la fin de l’année. S’il n’est pas résolu, on va se retrouver avec plus d’une centaine de tonnes de fruits sur les bras. Et chose plus grave surtout nous allons nous faire dépasser par les pays de la zone, entre autres par l’Afrique du Sud. Ce sera très difficile d’inverser la tendance", déplore Delore Fontaine, président de l’Opanafruits.
L’ensemble des professionnels du secteur garde espoir. En effet, sous l’égide de l’agriculture, le comité de pilotage rencontrera ce lundi les compagnies aériennes.