L’IEDOM a dressé le premier état des lieux du tourisme à La Réunion et souligne une offre hôtellière insuffisante et une desserte aérienne limitée.
Après le rapport de la cour des comptes sur le tourisme, l’Observatoire de la vie économique de la Réunion dresse pour la première fois le tableau de la situation touristique à la Réunion. Cette industrie se révèle stagnante, arrivée au bout d’un modèle économique vieillissant.
Le tourisme représente 2,6% de l’économie réunionnaise en 2005 et 300 millions d’euros de bénéfices. Ce taux est équivalent à de nombreux autres pays comme la Nouvelle-Zélande, les États-Unis ou encore l’Afrique du Sud.
Cette activité représente une partie plus importante de la valeur ajoutée dans des pays comme les Maldives (20%), Hawaï (14%) ou encore l’Espagne (11%).
À noter que la part du tourisme dans l’économie est supérieure à celle des secteurs traditionnels comme le primaire (1,8%) ou encore l’industrie agro-alimentaire (2,1%).
4 700 entreprises composent ce secteur, soit 10% de celles créent sur l’île et quelques 13 000 employés. L’hôtellerie-restauration est le secteur le plus important de cette filière.
Pour ce qui est de la clientèle dans les établissements touristiques, elle est composée de moitié des résidents de l’île. Parmi les autres constats, l’offre hôtellière est quasi-saturée après avoir perdu un tiers de ses chambres pour se retrouver avant-dernier dans le classement des régions.
Aussi, l’offre aérienne très limitée. 60% des billets d’avions sont achetés par des Réunionnais ce qui pousse les transporteurs à s’intéresser en priorité à cette clientèle plutôt qu’aux voyageurs venant de l’extérieur.
Autre chiffre mis en avant dans cette étude, le nombre de touristes à venir chaque année à La Réunion, 410 000, un nombre qui stagne depuis une décennie.