Insatisfaits de leur rencontre avec Tereos ce vendredi, les planteurs poursuivent leur mouvement. Malgré les engagements de l’Etat de maintenir les prix de la cannes jusqu’en 2017, la CGPER réclame un engagement écrit des industriels.
Rencontre entre les planteurs et Tereos ce vendredi. Au deuxième jour de blocage - et malgré le report de la visite de François Hollande à La Réunion, attendu sur le dossier de la pérennité de la filière canne - les agriculteurs maintiennent la pression. Le blocage des usines, démarré hier matin, reste d’actualité.
Après plus de 5 heures de réunion, les planteurs, soutenus par la CGPER ont quitté la table des négociations organisée à eRcane. Tereos a proposé de prolonger jusqu’en 2017 la convention qui doit prendre fin le 31 décembre 2014.
Une proposition rejetée en bloc par les planteurs, inquiets de voir leur coûts augmenter et leurs entrées d’argent diminuer. "On a demandé d’ouvrir la convention pour faire une pause", indique Jean-Yves Minatchy.
Pour le président de la CGPER, "on ne peut pas garder la même convention en l’état", compte tenu de la suppression des quotas sucriers prévue pour 2017. "Les coûts de production vont augmenter considérablement", ajoute-t-il. Jean-Yves Minatchy avance une augmentation de 65% pour l’engrais et de 140% pour les remorques.
L’Etat s’est par ailleurs engagé à maintenir les prix de la canne jusqu’en 2017. Jean-Yves Minatchy réclame également des engagements de la part des industriels. Les planteurs souhaitent négocier leur rémunération.
Pour les industriels, représenté par le syndicat de l’interprofession, la modification de la convention n’est pas à l’ordre du jour. "La convention canne c’est l’aboutissement de l’ensemble des dispositifs de soutien à la filière", explique Florent Thibault, co-président de l’interprofession.
La DAAF (Direction de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt) a par ailleurs souhaité rassurer les professionnels de la filière. "Les moyens seront apportés pour permettre la viabilité, la pérennisation de cette filière", assure Dgenmann. Le Directeur adjoint de la DAAF avance "des soutiens financiers pour garantir des perspectives à court terme".